Article publié le 23/12/2007 Dernière mise à jour le 23/12/2007 à 00:34 TU
Samak Sundaravej, le leader du Parti du pouvoir du peuple (PPP) qui brandit le V de la victoire devrait former un gouvernement de coalition.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Cela fait quarante ans que Samak Sundaravej sévit dans l’arène politique thaïlandaise et durant tout ce temps, il a toujours justifié sa réputation de politicien agressif, que personne n’effraie et prêt à toutes les extravagances verbales.
Visage bouffi, utilisant volontiers un langage grossier, abhorrant les journalistes, Samak est aussi l’objet de plusieurs enquêtes pour corruption, alors qu’il était gouverneur de Bangkok.
Dans les années 70, Samak militait dans les groupes paramilitaires d’extrême droite. Il a activement soutenu l’assaut meurtrier, lancé par ses milices contre l’université Thammasat en 1976. Il a aussi été le ministre de l’Intérieur du gouvernement le plus répressif que la Thaïlande ait jamais connu, celui de Tanin Kraivixien, à la fin des années 70.
L’an dernier, Samak a franchi une nouvelle limite, en critiquant nommément le président du Conseil privé du très respecté roi de Thaïlande. Le personnage a toutefois également un côté moins rugueux ; c’est un cuisinier réputé, il a d’ailleurs sa propre émission de cuisine, sur la télévision thaïlandaise depuis de nombreuses années.
professeur à l'Université de Tammassate à Bangkok
« A cause de tous les problèmes de corruption ou d’abus que le régime Thaksin a pu faire, on n’a pas encore réussi a examiner la vraie source du conflit dans le pays… »
23/12/2007 par Nicolas Vescovacci