par RFI
Article publié le 25/12/2007 Dernière mise à jour le 25/12/2007 à 16:22 TU
Les auteurs de l'agression contre les cinq touristes français ont réussi à prendre la fuite en direction du Sénégal. Quatre Français ont été tués mardi, alors qu'un cinquième était grièvement blessé lors d'une attaque crapuleuse dans le centre de la Mauritanie.
A la mi-journée, un père de famille, ses 2 fils, son frère et un ami ont été surpris sur une route par une bande armée. Seul le père de famille a survécu. Le président mauritanien a téléphoné à son homologue français pour lui promettre de tout faire pour rattraper les auteurs de l'attaque. Selon le ministère de l'Intérieur, la bande leur a réclamé, sans succès, de l'argent avant de leur tirer dessus.
Malgré le dispositif sécuritaire mis en place par les autorités mauritaniennes aussitôt après l'agression mortelle des touristes français, les trois agresseurs ont réussi à s'échapper. Selon de récentes informations, il semble que les fugitifs soient parvenu à s'approcher de la frontière sénégalaise, au sud de la Mauritanie. Des barrages ont été installés sur plusieurs postes-frontières.
Lundi, la police d'Aleg avait pu mettre la main sur un véhicule Mercedes de couleur noir qui a, selon toute vraisemblance, servi à la funeste équipée. « La voiture a été retrouvée dans un quartier d'Aleg cachée derrière de vieilles bâtisses. Il y avait du sang à l'intérieur et, selon nous, les plaques sont fausses », confie une source sécuritaire réclamant l'anonymat.
Concernant l'agression elle-même dont ont été victimes les touristes français, le scénario semble désormais à peu près établi.
Les cinq hommes ont quitté Aleg après avoir changé de l'argent dans une banque de la ville. Vers midi, ils se sont arrêtés pour déjeuner sur le bord de la route nationale, surnommée « la route de l'espoir ».
Aussitôt après, les trois agresseurs qui les auraient suvis depuis la matinée s'arrêtent à leurs côtés, demandent de l'argent et, après avoir essuyé un refus, font feu sur les cinq Français.
Le seul survivant est un homme d'une soixantaine d'années, blessé à la jambe. Les quatre morts sont ses deux fils, son frère ainsi qu'un ami de la famille. Tous ont été acheminés lundi sur Nouakchott. Plus tard dans la soirée, le blessé a été évacué sur Dakar pour subir des soins.
Wali de la région du Brakna
« On a pris un certain nombre de mesures de sécurité qui nous ont permis de retrouver le véhicule des assaillants… ».
25/12/2007 par Cyril Bensimon