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Reportage

Karachi, ville fantôme

Article publié le 29/12/2007 Dernière mise à jour le 29/12/2007 à 15:13 TU

De l'envoyé spécial de RFI au Pakistan, Stéphane Lagarde

Karachi en deuil, Karachi désert, avec ses grandes avenues où seuls circulent les pickups de l'armée : le fief de  Benazir Bhutto a tout d'une ville fantôme ce samedi.

Depuis les émeutes qui ont suivi la mort de l'ex-Premier ministre, toutes les stations essences de la ville sont fermées. Plus d'essence, et donc plus de taxis, plus de transports publics, et des magasins qui, eux aussi, ont tiré leurs rideaux.

Pour ces trois jours de deuil, comme dans toutes les villes du pays, les drapeaux sont en berne à Karachi, où la population se terre chez elle.

Difficile, voire impossible, de trouver un chauffeur qui accepte de vous conduire en ville. On craint de nouvelles manifestations.

En fin de journée, le porte-parole du ministère de l'Intérieur a qualifié les émeutiers de « criminels qui profitent de la situation » et les autorités de la région du Sind ont donné un ordre plutôt dissuasif aux forces de l'ordre : « Shoot to kill (tirer à vue sur les émeutiers) ».