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Pakistan

Elections reportées, Nouvel an affligé

Article publié le 01/01/2008 Dernière mise à jour le 02/01/2008 à 03:46 TU

La commission électorale annoncera mercredi la nouvelle date prévue pour le scrutin législatif. Dans la foulée, le président Musharraf s'adressera à la Nation, six jours après l’assassinat de Benazir Bhutto. Dans le pays, les fêtes du Nouvel an se sont déroulées dans un climat maussade, alors que la crise politique se poursuit plus que jamais.

Cérémonie en hommage à Benazir Bhutto ce 31 décembre à Lahore.(Photo : Reuters)

Cérémonie en hommage à Benazir Bhutto ce 31 décembre à Lahore.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial au Pakistan,

Cette fois c’est sûr, les élections sont effectivement reportées. Reste maintenant à connaître la date de ce scrutin, initialement prévu dans une semaine, le 8 janvier. La décision officielle de la commission électorale sur la nouvelle date est attendue dans la journée de mercredi. « Ce ne sera pas au-delà de février », a d’ores et déjà affirmé l’un des membres de cette commission.

L’argument est toujours le même : les violences qui ont suivi l’assassinat de Benazir Bhutto. 40 bureaux de la commission auraient été détruits ainsi dans tout le pays, ces derniers jours.

Et pour l’instant chacun campe sur ses positions. 6 jours après l’assassinat de leur leader, le PPP et surtout la famille de Benazir Bhutto se disent certains de sa victoire, si le scrutin est maintenu au 8 janvier. Pour eux donc, pas question de changer cette date. Lundi, le PPP a même parlé de « risque de désobéissance civile en cas de report des élections ».

Aujourd’hui, une partie du clan Bhutto serait, dit-on, « prêt à accepter un délai raisonnable ». Même chose d’ailleurs dans l’autre grand parti de l’opposition, celui de l’ex-Premier ministre, Nawaz Sharif ; là aussi, on serait prêt à négocier autour d’un délai court. Dans les deux cas, une réunion aura lieu dans ces deux partis après l’annonce de la commission.

A Karachi, les habitants sont sonnés

C’est inapproprié, mais à observer l’ambiance dans la grande ville du pays, Karachi, l’on a envie de parler de « gueule de bois ». C’est un peu ainsi que se réveillent les habitants de Karachi, en ce 1er janvier, ainsi que dans tout le pays d’ailleurs.

On ne boit pas d’alcool au Pakistan, ou très rarement en tout cas, dans ce pays musulman. Mais c’est bien l’impression que cela donne, celle que les habitants sont sonnés. Et comment pourrait-il en être autrement d’ailleurs, après l’assassinat de Benazir Bhutto ?

Pour exemple, hier à Karachi, la route de la plage était coupée. Cette route est importante, puisque c’est sur la plage normalement que les jeunes vont célébrer la nouvelle année. On a donc très peu fêté le passage à 2008, la nuit dernière.

Malgré tout, dans certaines villas cossues de Karachi, très bien gardées (avec des gardes armés), la jeunesse dorée a célébré cette nouvelle année. Tous nous ont dit une chose, quelle que soit leur opinion politique, ils ont affirmé qu’ils n’oublieraient pas cette année 2007.

La Nouvelle année au Pakistan

« Nous voulons simplement célébrer la Nouvelle année avec des amis en espérant oublier cette année terrible que nous venons de vivre ».

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01/01/2008 par Stéphane Lagarde

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