par RFI
Article publié le 02/01/2008 Dernière mise à jour le 02/01/2008 à 18:24 TU
Le président pakistanais a prononcé cette après-midi un discours à la Nation, 6 jours après l’assassinat de Benazir Bhutto. Il a justifié le report au 18 février des législatives et a appelé les Pakistanais à s'unir «contre le terrorisme et l'extrémisme».
Pervez Musharraf a lancé ce mercredi un « appel à l'unité nationale contre le terrorisme », lors de son discours qui a débuté à 15H, temps universel. Près d’une semaine après l'assassinat de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, ce discours était attendu par les Pakistanais qui voient leur pays s’enfoncer un peu plus dans la crise politique.
Le président avait laissé à la Commission électorale la primauté de l’annonce d’une nouvelle date pour les élections législatives et provinciales, initialement programmées le 8 janvier. Le scrutin a été repoussé au 18 février.
Le PPP, le parti de Benazir Bhutto, désormais dirigé par son fils Bilawal, était jusqu'à présent opposé à tout report. Mais après l'annonce de la nouvelle date du scrutin, un porte-parole du PPP a affirmé que le parti participerait finalement aux législatives. Il en va de même pour le parti de l'autre principal opposant et ex-Premier ministre Nawaz Sharif.
Une enquête internationale ?
Pervez Musharraf a annoncé lors de son discours qu'une équipe d'enquêteurs britanniques de Scotland Yard allait venir « immédiatement » au Pakistan pour aider à l'enquête sur l'assassinat de Benazir Bhutto.
Le ministère des Affaires étrangères pakistanais avait déclaré ce matin que les autorités étaient « ouvertes » à l'idée d'une assistance étrangère dans l'enquête sur l'assassinat de Bhutto.
A l'issue d'un entretien avec le président Musharraf, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait lui aussi offert l'aide d'experts français ou de l'Union européenne.
Bernard Kouchner qui a déposé ce matin une gerbe sur les lieux de l’attentat à Rawalpindi. Il devrait s’entretenir dans la journée avec le mari de Benazir Bhutto ; le fils de celle-ci ayant regagné depuis hier Dubaï où il vivait en exil avec sa mère.
A écouter
« Le président pakistanais a affirmé être certain de l’implication des réseaux al-Qaïda dans la mort de la dirigeante du Parti du peuple pakistanais »
02/01/2008 par Eric de Lavarene