Article publié le 02/01/2008 Dernière mise à jour le 02/01/2008 à 18:51 TU
« Il est venu le temps pour les Syriens de prouver dans les faits ce qu'ils ne cessent de proclamer dans les discours » : c’est ce qu'avait déclaré Nicolas Sarkozy dimanche au Caire, à propos de la crise politique libanaise. Le président français avait aussi annoncé la suspension des contacts avec Damas, jusqu'à l'élection d'un président de large consensus au Liban. Et la Syrie n'a pas apprécié. Elle reproche à Nicolas Sarkozy de lui faire porter la responsabilité de l'échec. Damas a donc décidé à son tour, de cesser sa coopération avec la France sur le dossier libanais.
Avec notre correspondant à Damas, Talal Al Atrache.
C'est par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Walid Muallem que Damas a annoncé la rupture de sa coopération avec la France sur le Liban.
Muallem a révélé que la Syrie et la France étaient parvenues à un accord le 28 décembre sur une solution globale à la crise. Celle-ci prévoyait l'élection d'un président de consensus, la formation d'un gouvernement d'union nationale ainsi que l'élaboration d'une loi électorale équitable.
Ce projet a été soumis à la majorité qui l'a accepté selon le ministre syrien. « Nous avons été ensuite surpris par la déclaration de Nicolas Sarkozy, annonçant l'arrêt des contacts avec la Syrie », a affirmé Muallem.
Après cette déclaration, le Secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, l'a informé par téléphone que la France n'a pas pu vendre le projet franco-syrien au chef de la majorité libanaise, Saad Hariri. Or cette communication téléphonique a été diffusée le soir même par les médias syriens. Ce qui selon Claude Guéant, a irrité l'Elysée.
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Par Nicolas Falez
« En ce début d'année, Paris et Damas enterrent donc leurs timides retrouvailles et le Liban n'a toujours pas de président. »
02/01/2008 par Nicolas Falez
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