par RFI
Article publié le 06/01/2008 Dernière mise à jour le 06/01/2008 à 15:52 TU
Les autorités guinéennes ont annoncé dimanche plusieurs rencontres, sur deux jours, avec des organisations syndicales ayant appelé à une grève générale illimitée à partir du 10 janvier après le limogeage d'un ministre. Le ministre de la Communication Justin Morel Junior, membre important du gouvernement de consensus, a été démis de ses fonctions le 3 janvier par le président Lansana Conté, sans motif officiel, et remplacé par un proche du chef de l'Etat.
Le ballet des négociations pour éviter à la Guinée de connaître une nouvelle grève annoncée pour le 10 janvier commence cet après-midi par une rencontre à l'archevêché.
Autour de l'archevêque, Monseigneur Vincent Coulibaly, les leaders syndicaux, le gros de la société civile et le patronat guinéen.
Lundi à 11 heures, le premier ministre Lansana Kouyaté rencontrera à son tour les syndicats avant une grande réunion au Palais du peuple, lundi également, en début d'après-midi.
Odeur de corruption
A l'invitation des présidents des institutions républicaines, Assemblée nationale, Cour suprême et Conseil économique et social, les leaders syndicaux seront face aux dignitaires religieux, c'est à dire le grand imam de Conakry et le Conseil chrétien.
Sont également conviés à cette rencontre les leaders des partis politiques, la société civile et le patronat.
Comme on le voit, la mobilisation pour empêcher cette grève du 10 janvier, comme l'année dernière, est totale, même si beaucoup de cadres interrogés par RFI sont sceptiques quant au succès de ce mouvement.
Sans compter aussi que même s'il y a un semblant d'unité du mouvement syndical, une forte odeur de corruption empoisonne l'atmosphère et divise profondément les avis.