Article publié le 12/01/2008 Dernière mise à jour le 12/01/2008 à 12:28 TU
George Bush poursuit sa tournée au Moyen-Orient. Le président américain affirme qu'il est sur la bonne voie pour atteindre l'objectif qu'il s'est fixé de réduire le nombre de soldats américains en Irak d'ici à l'été. Il lance également un appel à la Syrie pour, dit-il, qu'elle réduise encore le flot de terroristes qui s'infiltrent en Irak. Il exhorte également l'Iran à ne plus soutenir les milices qui s'en prennent aux forces de la coalition.
Georges W. Bush s'adresse aux soldats américains au Camp militaire d'Arifjan au Koweït.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant dans le Golfe, Aurélien Colly
Optimisme de rigueur pour George Bush : il estime en effet que les violences ont diminué de manière significative. Selon lui, un coup sévère a été porté à al-Qaïda en 2007. Conséquence : l’objectif de réduction des troupes, le départ de 20 000 hommes d’ici à juillet, est sur la bonne voie.
George Bush a quand même mis en cause l’Iran et la Syrie. La Syrie d'abord, pour demander qu’elle réduise encore plus le flot de terroristes qui s’infiltrent en Irak. Et l’Iran pour qu’il cesse de soutenir les milices qui attaquent les forces de la coalition, un ton plutôt retenu à l’encontre de deux pays souvent attaqués plus violemment.
A cet optimisme sur la situation en Irak, se heurte la réalité du terrain, toujours source d’inquiétude pour le voisin koweitien. Ici, on redoute que les tensions intercommunautaires irakiennes qui persistent puisse se propager à l’Emirat, où 30% de la population est chiite.
En 2007, plusieurs accrochages verbaux entre représentants chiites et sunnites koweitiens se sont produits, obligeant l’émir à intervenir pour appeler à l’unité. Et puis, la situation dans le Sud Irakien, dans les régions chiites limitrophes du Koweit restent aussi très incertaines. Un calme relatif y règne, mais de nouvelles violences ne sont pas à écarter, cette fois entre les deux principaux clans chiites ; d’un côté, celui de Moqtada Sadr, de l’autre celui d’Abdelaziz al-Hakim, chef du conseil suprême islamique en Irak.
A écouter
« Les régimes du Golfe sont très préoccupés par l'influence grandissante de l'Iran dans la région, mais ils redoutent encore plus un conflit armé entre Washington et Téhéran. »
12/01/2008 par Frédérique Misslin
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