par RFI
Article publié le 13/01/2008 Dernière mise à jour le 13/01/2008 à 02:26 TU
Sous le régime de Saddam Hussein, deux millions et demi d'Irakiens étaient affiliés au parti Baas, une condition sine qua non pour obtenir des postes à responsabilité...
A la chute du Raïs en 2003, l'administration américaine fait passer une loi dite de « débaassification » : l'armée est dissoute, professeurs et fonctionnaires sont écartés... Les baassistes sont essentiellement sunnites, et pour la communauté, il s'agit d'une punition collective. Cette mise à l'écart va jeter des milliers de personnes à la rue et alimenter les rangs de l'insurrection.
Trois ans plus tard, les Américains changent de politique en réalisant que l'armée et la fonction publique ont besoin de cadres d'expérience. Ils encouragent donc le vote de la loi dite « Justice et transparence » qui organise la réintégration des anciens baassistes. Le texte a mis plusieurs mois avant d'être adopté, car les chiites refusaient de voir revenir aux affaires ceux qui les ont si longtemps opprimés.
La nouvelle loi permet donc aux ex-baassistes de postuler dans l'armée ou l'administration. Après une période de 3 mois, une période d'essai en quelque sorte, ils pourront ensuite prétendre à l'immunité, sauf s'ils sont poursuivis pour crime.
Les victimes du parti Baas pourront saisir des tribunaux spéciaux pour obtenir des compensations, ainsiq que les chiites l'avaient spécifiquement demandé. Le texte prévoit également le versement de salaires à quelques anciens priviligiés du régime de Saddam, toujours privés de responsabilités politiques.
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