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Niger

Affaire Moussa Kaka: mise en délibéré au 12 février

Article publié le 15/01/2008 Dernière mise à jour le 15/01/2008 à 15:10 TU

Le correspondant de RFI au Niger, Moussa KakaDR

Le correspondant de RFI au Niger, Moussa Kaka
DR

La Chambre d'accusation de la cour d'appel de Niamey a mis en délibéré au 12 février 2008 sa décision sur la recevabilité des écoutes téléphoniques utilisées pour accuser Moussa Kaka de « complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat ». Le correspondant de Radio France Internationale avait été arrêté le 20 septembre 2007 à Niamey, puis incarcéré.

Au cours de l'audience devant la chambre d'accusation, les avocats du journaliste ont fait valoir que les écoutes téléphoniques ont été réalisées de manière « secrète, clandestine et anonyme » et qu'elles n'entraient, par conséquent, dans « aucun cadre légal », selon la même source, présente au palais de justice.

Un communiqué de l’association Reporters sans frontières souligne que l'avocat français William Bourdon a notamment expliqué que, au Niger comme en France, « les écoutes étaient bannies » dans une telle situation. Il a plaidé auprès des magistrats nigériens le fait que leur décision « dépassait la personne de Moussa Kaka et participait à la construction du Niger de demain ». Il a enfin expliqué qu'il comprenait que « les magistrats se donnent le temps de la réflexion » et qu'il était « confiant dans leur décision ».

La Chambre d’accusation avait été saisie par le Parquet après qu’un juge d’instruction eut estimé « non conformes à la loi » les enregistrements téléphoniques et ordonné, en conséquence, leur retrait du dossier. Le correspondant de RFI à Niamey est passible de la prison à vie.

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