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France

Louis de Cazenave est mort

par  RFI

Article publié le 20/01/2008 Dernière mise à jour le 21/01/2008 à 09:18 TU

Louis de Cazenave (m), le 16 octobre 2007, jour de son 110e anniversaire, avec sa petite-fille Alix et son médecin Pierre Bonnefoy.(Photo : AFP)

Louis de Cazenave (m), le 16 octobre 2007, jour de son 110e anniversaire, avec sa petite-fille Alix et son médecin Pierre Bonnefoy.
(Photo : AFP)

Louis de Cazenave était le doyen des Français et l’un des derniers « poilus », nom générique donné à tous les combattants français de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il s'est éteint dimanche 20 janvier à son domicile de Brioude en Haute-Loire, dans la région de l'Auvergne. Avec sa disparition, Lazare Ponticelli, né lui aussi en 1897, devient le dernier « poilu » encore en vie.

Louis de Cazenave a servi dans de nombreux régiments et notamment fait partie, dès 1916, du 5e bataillon de tirailleurs sénégalais. Il a participé à la célèbre bataille de la Somme (juillet 1916) et a vécu au jour le jour l'offensive du Chemin des Dames (printemps de 1917), deux des épisodes les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale.

Le président Nicolas Sarkozy a fait part de sa « grande émotion ».  « Sa disparition est l'occasion pour chacun d'entre nous d'avoir une pensée particulière pour le 1,4 million de jeunes combattants français qui ont fait le sacrifice de leur vie durant ce conflit, pour les 4,5 millions de blessés, pour les 8,5 millions de mobilisés », a souligné le chef de l’Etat.

L’ancien combattant, qui avait fêté le 16 octobre 2007 ses 110 ans était le doyen des « poilus » survivants.

Il reste un dernier « poilu », Lazare Ponticelli, d'origine italienne, né lui aussi en 1897. Il est donc le dernier des 8,5 millions de Français mobilisés entre 1914 et 1918. Il a toujours voulu témoigner dans les écoles pour raconter aux plus jeunes la Première Guerre mondiale.

Comme Louis de Cazenave, il a lui aussi refusé des funérailles nationales promises par l'ancien président Jacques Chirac pour le dernier des « poilus », estimant que « ce serait un affront » pour tous les anciens combattants qui sont morts avant eux  « sans considération ». Sa fille, Jeanine Desbaucheron, a néanmoins nuancé ces propos, soulignant qu’il faudrait que « cette cérémonie se fasse en l’honneur de tous les poilus et de tous les hommes et les femmes qui sont tombés » pendant la Grande Guerre.