Article publié le 21/01/2008 Dernière mise à jour le 21/01/2008 à 06:43 TU
Le MEND, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger, affirme avoir déclenché à distance l'incendie de ce pétrolier à Port Harcourt, le 11 janvier.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante
Les groupes de militants ont envoyé des signaux contradictoires ces dernières semaines : en décembre dernier, des discussions avec le pouvoir avaient été interrompues, en raison d'une descente de l’armée qui avait eu lieu dans l’une des bases des rebelles, alors que des négociations étaient en cours.
Changement de donne vendredi : le conseil de la jeunesse Ijaw, l’ethnie majoritaire du sud du pays, s’est dit prêt à entamer un nouveau round. Parmi ses demandes figure l'interruption complète des descentes de l’armée et une amnistie pour tous les militants du delta, pré-condition pour que cessent les attaques.
Mais le MEND, le principal groupe armée de la région, lui, résiste et tient un autre discours. Depuis le début de l’année, il a multiplié les opérations : il a revendiqué l'attaque de quatre navires il y a dix jours, et un incendie le lendemain à bord d’un pétrolier, pour la première fois déclenché par des engins télécommandés.
Ce weekend, le MEND a lancé une mise en garde pour la région : « Nous travaillons à un événement majeur qui, comme le 11 septembre, sera difficile à oublier », écrit le groupe dans un courriel.
Difficile de savoir à quel point la menace est sérieuse : le MEND est affaibli depuis que l’un de ses porte-paroles à été arrêté en Angola, et l’organisation tente des actions tout azimuts : la dernière est une invitation adressé à l’acteur américain George Clooney, nommé vendredi « Messsager de la paix des Nations unies » : le MEND lui demande de venir dans le delta, pour éviter une guerre civile « à côté de laquelle celle du Darfour ne sera qu'un spectacle pour enfants ».