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Proche-Orient

La situation reste critique à Gaza

Article publié le 22/01/2008 Dernière mise à jour le 22/01/2008 à 17:36 TU

Israël a accepté d'alléger très légèrement son bouclage du territoire palestinien mais ne devrait pas faire beaucoup plus. Mahmoud Abbas, le président palestinien juge les mesures humanitaires israéliennes nettement insuffisantes pour la bande de Gaza où des camions citernes israéliens ont livré du fioul pour l'unique centrale électrique stoppée faute de carburant lundi. 80 tonnes de gaz domestique ont également été livrées. Les hôpitaux de la bande de Gaza devraient aussi recevoir des médicaments demain, mercredi.

Un camion de carburant entre la Bande de Gaza Israel autorisé à livrer l’unique centrale électrique de Gaza, ce 22 janvier 2008.(Photo : Reuters)

Un camion de carburant entre la Bande de Gaza Israel autorisé à livrer l’unique centrale électrique de Gaza, ce 22 janvier 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

La centrale électrique de la bande de Gaza va pouvoir recommencer à produire un peu de courant ; du fuel lui a été livré, car Israël a autorisé l’acheminement de la cargaison, des camions transportant du gaz ont également pu entrer dans le territoire palestinien ce matin.

Pour l’instant, Gaza continue surtout de fonctionner au ralenti. La ville est encore privée d’électricité, car même si les robinets de fuel industriel ont effectivement rouvert ce matin, dès 8 heures, il faut que les turbines fonctionnent pendant plusieurs heures, pendant 8 heures exactement, avant que la centrale ne puisse réalimenter la ville en électricité.  

De même, la ville est très loin de connaître son animation habituelle et surtout ses embouteillages légendaires. Il y a presque autant de carrioles à cheval que de voitures dans les rues qui sont beaucoup moins animées que d’habitude. Ce mardi matin, aucune station service ne fonctionnait.

Il est par conséquent impossible pour l’instant de trouver de l’essence ou du diesel pour les voitures et d’ailleurs, cela ne va pas s’améliorer très prochainement, car si Israël a finalement décidé hier soir d’alléger le blocus, cela ne concerne pas les livraisons de carburant pour l’usage privé.

C’est actuellement le minimum qui arrive au compte-gouttes à Gaza, où on ne peut pas encore parler de crise humanitaire, car les réserves de nourriture ne sont pas toutes épuisées, mais où, quand même, la situation globale est très critique, au point que les Gazaouis ont vraiment l’impression de vivre en sursis.

Sébastien Trives

Responsable UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient).

« Si les points de passage ne sont pas réouverts, on s'achemine rapidement vers une crise humanitaire. »

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22/01/2008 par Catherine Monnet