Article publié le 25/01/2008 Dernière mise à jour le 25/01/2008 à 19:18 TU
Avec notre envoyée spéciale à Rafah, Catherine Monnet
A quinze heures, heure locale, au moment où les autorités égyptiennes avaient annoncé qu'elles fermeraient leur frontière, des hommes masqués et des membres des brigades d'Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, sont arrivés avec un bulldozer.
Au milieu des cris et des clameurs des Palestiniens, ils ont détruit un mur et mis à terre des barbelés qui faisaient office de frontière.
Immédiatement, des centaines de Palestiniens se sont engouffrés dans cette nouvelle brèche ouverte, au nez et à la barbe des garde-frontières égyptiens déployés à une centaine de mètres de là depuis les premières heures du jour, des garde-frontières visiblement complètement dépassés.
Ce nouveau coup de force intervient après de longues heures de face-à-face tendu entre les garde-frontières et les Palestiniens qui continuaient de s'amasser au passage frontalier de Rafah.
C'est une opération symbolique et médiatique très réussie. Il n'y avait en principe aucune raison d'ouvrir une nouvelle brèche dans le mur de séparation, car à peine deux cents mètres plus loin, dans une autre brèche, des centaines de Gazaouis continuaient de transiter de part et d'autre du mur en toute liberté.
Le Hamas a voulu montrer de façon musclée qu'il n'entendait pas laisser comme ça se refermer l'unique porte de sortie vers le monde extérieur.
«Les Gazaouis peuvent revenir dans la bande de Gaza, mais ne plus en ressortir.»