Article publié le 26/01/2008 Dernière mise à jour le 31/01/2008 à 23:34 TU
Le leader du Hamas, Mahmoud Zahar, affirme à la tribune que la frontière avec l'Egypte ne sera pas refermée
(Photo : C.Monnet)
Avec notre correspondant en Egypte, Alexandre Buccianti
Le gouverneur de la région frontalière du Nord Sinaï annonce que les habitants de Gaza pourront continuer de passer tant qu’ils en auront besoin.
C’est un revirement important parce que l’Egypte avait tenté vendredi, ne serait-ce que pour la forme, de donner un délai aux Palestiniens pour qu’ils quittent le territoire égyptien.
Evidemment, ce délai était impossible à tenir, puisqu’on estime qu’il y avait au moins 100.000 Palestiniens passés côté égyptien. Mais également parce que le Hamas ouvre immédiatement une nouvelle brèche dans la frontière égypto-palestienne chaque fois que Le Caire tente d'en colmater une.
L’Egypte s'est donc rendue à l'évidence: ses forces de sécurité ne font pas le poids face à la poussée des Palestiniens asphyxiés par la pénurie. Il faudrait envoyer d'importants renforts, mais cela est impossible du fait du traité de paix israélo-égyptien fixant à 750 le nombre de gardes frontières.
En revanche il y a eu aujourd’hui une escalade, puisque les Palestiniens ont commencé à passer cette fois avec leurs véhicules. Mais au bout d’un certain temps, les Egyptiens ont bloqué avec des blindés la route menant vers El-Arich pour empêcher la marée des véhicules palestiniens de passer.
Ceux des véhicules palestiniens déjà arrivés à El-Arich font la queue devant des stations d’essence. Hélas, dans cette ville, il n’y a plus de carburant. C'est donc maintenant la pénurie côté égyptien.
«Le Hamas est en contact avec la partie Egytienne, pour organiser un passage, afin que les personnes et marchandises puissent entrer et sortir.»
26/01/2008 par Catherine Monnet
Traductrice à Gaza
« Ca ne règle pas la question de l'embargo. Quand on rentre chez soi, l'électricité est toujours coupée. Il n'y a toujours pas de pétrole même si les gens en ramènent. »
27/01/2008 par Catherine Monnet