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Israël

La gauche israélienne manifeste contre le blocus de Gaza

Article publié le 26/01/2008 Dernière mise à jour le 26/01/2008 à 18:28 TU

Manifestation de la gauche israéliene, ce samedi, devant le poste-frontière d'Erez. Agitant des dizaines de drapeaux palestiniens et un drapeau israélien, les militants ont appelé Israël à rouvrir le passage avec la bande de Gaza et à mettre fin au blocus du territoire décrété le 17 janvier en réponse à des tirs de roquettes. « Nous ne voulons pas participer à ce crime. Nous avons honte du siège » a clamé Uri Avneri, un des piliers de la gauche israélienne.

Avec notre correspondant à Jerusalem, Michel Paul

Des manifestants de la gauche Israélienne au poste-frontière d'Erez.(Photo: Reuters)

Des manifestants de la gauche Israélienne au poste-frontière d'Erez.
(Photo: Reuters)

Ce sont près de 2 000 militants de gauche israéliens, Arabes et Juifs, qui se sont retrouvés ce samedi, face au point de passage d'Erez, au nord de la bande de Gaza.

Ils étaient venus manifester contre le blocus israélien de ce territoire en répétant « Le siège de Gaza est un crime ».

Le député arabe israélien, Jamal Zahalka, a dénoncé les « méthodes fascistes utilisées par Israël ». Il a exigé l'ouverture immédiate des points de passage. « Israël », a-t-il ajouté, « porte l'entière responsabilité de la catastrophe humanitaire qui est en train de se dérouler ».

« L'attitude d'Israël n'est pas humaine », a proclamé pour sa part l'activiste israélien Uri Avnéri, pour qui la situation n'est pas sans rappeler la chute du Mur de Berlin. Une manifestante a déclaré de son côté que « le blocus est un châtiment collectif, en violation flagrante du Droit international ».

Particulièrement frappante, une jeune habitante de la ville de Sderot, âgée de 17 ans et dont plusieurs membres de sa famille ont pourtant été blessés par les tirs de roquettes palestiniens, tient à porter son soutien aux Gazaouis. « Il faut trouver une solution humaine au conflit », affirme-t-elle.

Les manifestants n'étaient pas venus les mains vides, mais avec deux camions de nourriture et de médicaments qui, pour cause de blocus, ont dû rebrousser chemin.