Article publié le 30/01/2008 Dernière mise à jour le 30/01/2008 à 12:01 TU
Des discussions s'engagent aujourd'hui au Caire pour tenter de régler la question de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. Le président Hosni Moubarak va s'entretenir avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas, il recevra ensuite, séparemment, une délégation du Hamas conduite par Mahmoud Zahar. La crise de Rafah a été une vraie victoire politique pour le mouvement islamiste, un essai que le Hamas est bien décidé à transformer au Caire.
Nous voulons un rôle central dans le contrôle de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte. C'est ce que les dirigeants du Hamas martèlent depuis 24 heures. Ils sont en position de force et refusent catégoriquement de revenir aux accords de 2005 qui règlementent le point de passage de Rafah sur la base d'une surveillance conjointe « israélo-palestino-européenne ».
Nous n'abandonnerons à personne notre légitimité, clame le Hamas, comprenez pas plus à Israël qu'à l'autorité palestinienne. L'Etat hébreu a fait savoir qu'il ne s'opposerait pas à ce que la frontière soit contrôlée par les hommes du président Mahmoud Abbas. L'Union européenne soutient aussi cette solution mais dans le contexte de guerre fratricide qui oppose les Palestiniens on voit mal comment ce scénario serait applicable sur le terrain.
Une fois de plus aujourd'hui, les Egyptiens vont jouer les médiateurs, avec fermeté. Le Caire souhaite que tous les Palestiniens aient quitté l'Egypte en début de semaine prochaine. Leur présence embarasse de plus en plus les autorités. D'après le quotidien égyptien Al Ahram, la police du président Moubarak aurait déjoué un complot visant Israël. Cinq Palestiniens portant des armes, des munitions et des explosifs ont été arrêtés ces derniers jours dans le Sinaï.