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Tchad

Violents combats entre l'armée et les rebelles

Article publié le 01/02/2008 Dernière mise à jour le 02/02/2008 à 09:55 TU

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Le calme semble revenu ce soir au Tchad, mais les combats ont été intenses dans la matinée, puis dans l'après-midi, autour de la localité de Massaguet, à environ 80 kilomètres au nord-est de Ndjamena. Ce sont les premiers combats depuis l'entrée des rebelles au Tchad mardi 29 janvier. L'aéroport de Ndjamena est fermé. Les communications sont sérieusement compliquées par la coupure la nuit dernière des réseaux de téléphonie mobile tchadiens. Vendredi soir, les Nations unies annoncent l'évacuation de leur personnel non essentiel. L'ambassade de France à Ndjamena a appelé les ressortissants français à se «regrouper» dans trois sites de la capitale tchadienne en vue d'une éventuelle évacuation.

Le point de la situation vendredi soir au Tchad

« Ce soir, les rebelles affirment avoir progressé bien au-delà de Massaguet... »

écouter 1 min 9 sec

02/02/2008 par Ghislaine Dupont

Il y a eu deux batailles ce vendredi 1er février, les premières depuis le début de l'offensive rebelle venue du Soudan. Deux batailles qui se sont déroulées dans le secteur de Massaguet, à quelque 80 km au nord-est de Ndjamena.

Vendredi matin, le président Deby lui-même a pris le commandement de l'armée et a attaqué une colonne rebelle. Dans ce choc frontal, il a pris un certain avantage. Mais pendant ce temps, une autre colonne rebelle a poursuivi sa route en direction de Ndjamena, ce qui a obligé le président tchadien à rebrousser chemin et à revenir au plus vite dans la capitale, dès le milieu de journée.

Dans l’après-midi, l'armée tchadienne a attaqué de nouveau les rebelles, toujours dans ce secteur de Massaguet, et là il est très difficile de dire qui a pris le dessus. Une source militaire tchadienne citée par l'AFP confie ce soir que cette seconde bataille a été très violente et que l'armée n'a pas réussi à s'imposer.

Ce soir, les rebelles affirment qu'ils contrôlent désormais le secteur de Massaguet jusqu'à Djermaya, mais selon des sources indépendantes, des troupes de l'armée tchadienne seraient toujours dans cette zone.

Que va-t-il se passer maintenant ? Est-ce que les rebelles sont assez forts pour se regrouper et poursuivre leur progression vers la capitale ? Ou est-ce que le président Idriss Deby est en mesure de les fixer autour de Massaguet ? C'est l'enjeu des heures qui viennent.

Un habitant de Ndjamena

« On a peur que le combat arrive jusqu'à Ndjamena. »

écouter 0 min 56 sec

02/02/2008 par Carine Frenk

 

Ahmat Allami

Ministre tchadien des Affaires étrangères

« Face à la nouvelle agression venue du Soudan, nous avons alerté les chefs de l'Etat de l'Union africaine, et en même temps, nous avons saisi le Conseil de paix et de sécurité pour qu’il se saisisse de la question. »

écouter 0 min 49 sec

01/02/2008 par Laurent Correau


Bertrand Bourgain

Un des responsables de la sécurité des Nations unies

« Le personnel essentiel de l'ONU reste bien sûr dans le pays. »


L'aéroport de Ndjamena est fermé. Les communications sont sérieusement compliquées par la coupure la nuit dernière des réseaux de téléphonie mobile tchadiens.

Vendredi soir, les Nations unies ont annoncé l'évacuation de leur personnel non essentiel.

L'ambassade de France à Ndjamena a appelé les ressortissants français à se «regrouper» dans trois sites de la capitale tchadienne en vue d'une éventuelle évacuation. (Lire le communiqué de l'ambassade de France à Ndjamena).

Une compagnie du 3e Régiment parachutiste d'infanterie de marine habituellement stationnée à Libreville, a été transportée à Ndjamena, pour protéger le cas échéant les ressortissants français. Ces quelque 140 hommes ont rejoint les 1 200 soldats français du dispositif Epervier au Tchad. Selon Paris, les forces françaises fournissent un appui logistique et santé, mais également un soutien renseignement aux forces tchadiennes.

Le déploiement de la force Eufor est reporté de quelques jours. La force européenne doit se déployer à l'est du Tchad et au nord de la Centrafrique pour protéger les réfugiés du Darfour.

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