Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Tchad

L'ambassade de France déconseille tout déplacement

par  RFI

Article publié le 02/02/2008 Dernière mise à jour le 02/02/2008 à 12:15 TU

Tôt ce matin les combats ont repris entre forces gouvernementales et rebelles dans les faubourgs de la capitale Ndjamena. Dans le courant de la matinée des tirs à l’arme automatique ont été entendus à l’intérieur de la ville puis aux alentours de la présidence de la République selon des sources militaires rapportées par l’AFP. Par ailleurs, le président nouvellement élu de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping a déclaré qu’il était très inquiet de la situation au Tchad, et que l’UA « n’accepterait pas de changements de gouvernement anticonstitutionnels ». Toutefois, vu l’intensité des combats, l’ambassade de France demande à ses ressortissants d’éviter tout déplacement et de ne pas chercher à rejoindre, pour le moment, les points de ralliement annoncés.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Compte tenu des combats qui se déroulent actuellement dans la ville de Ndjamena, l'ambassade de France demande à ses ressortissants de s'abriter dans leurs habitations : ne pas sortir, rester au rez-de-chaussée, se tenir éloigné des fenêtres, rester allongé au sol en cas de fusillade proche.

Il est fortement déconseillé, pour l'instant, compte tenu des combats, de tenter de rejoindre l'un des points de regroupement de la communauté française ou d'effectuer tout autre déplacement.

En cas d'urgence l'Ambassade de France peut être jointe au 252 25 76.

L'envoyée spéciale de RFI au Tchad, Sonia Rolley.

« On signale la présence des rebelles à peu près dans tous les quartiers. […] Il faut aussi annoncer que, selon plusieurs sources, en ville des pillages auraient commencé.»

Sur le terrain les combats font rage. En fait, il y a eu deux batailles hier dans le secteur de Massaguet, à 80 km au Nord Est de Ndjamena. Le matin, Idriss Déby, qui commandait lui-même les troupes, a eu le dessus. Mais l'après-midi, il a eu moins de réussite. Et le chef rebelle Mahamat Nouri affirmait hier soir que ses hommes n'étaient plus qu'à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. Une information invérifiable.

Commandant Christophe Prazuck, porte-parole de l’Etat major des armées

« Notre mission est vraiment d'assurer la sécurité de nos compatriotes. […] L'armée française ne participe pas à ces combats. Elle assure la sécurité des ressortissants français et européens à Ndjamena. »

écouter 1 min 1 sec

02/02/2008 par Philippe Leymarie

Il faut dire que les rebelles d'aujourd'hui sont plus nombreux et mieux organisés que ceux d'avril 2006. Ils savent se camoufler pour échapper à la surveillance de l'aviation française. Et ils avancent en plusieurs colonnes.

La journée qui commence risque d'être décisive. Comme ils sont à plus de 700 km de leur base, les rebelles ont beaucoup de mal à se ravitailler en carburant et en munitions. Ils savent donc que le temps joue contre eux et qu'ils doivent atteindre l'objectif au plus vite. De son côté, le président Déby semble décidé à se battre jusqu'aux portes de Ndjamena s'il le faut. Une tactique qui lui avait réussi il y a deux ans.