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Pakistan

Un membre de l’opposition arrêté, relâché, de nouveau arrêté

par  RFI

Article publié le 03/02/2008 Dernière mise à jour le 03/02/2008 à 01:08 TU

Aitzaz Ahsan a été arrêté, à nouveau, pour avoir participé à une manifestation anti-Musharraf.(Photo : Reuters)

Aitzaz Ahsan a été arrêté, à nouveau, pour avoir participé à une manifestation anti-Musharraf.
(Photo : Reuters)

Aitzaz Ahsan, président du barreau des avocats de la Cour suprême et l'un des leaders du mouvement de contestation anti-Musharraf, a été arrêté samedi en même temps que deux autres avocats de la Cour suprême, deux jours après avoir fini de purger leur peine de 90 jours de détention à domicile. Ils venaient de participer à une manifestation à Lahore, capitale du Penjab. La mobilisation des avocats pakistanais ne faiblit pas, et face à eux le pouvoir reste ferme.

Les trois avocats de la Cour suprême libérés vendredi se sont rendus ce samedi à une manifestation organisée par différentes associations de la société civile à Lahore, pour déplorer la tenue d'élections -le 18 février prochain- en l'absence d'une justice indépendante, appelant à la démission du président Musharraf.

Réaction immédiate des autorités qui les ont de nouveau condamnés à un mois de résidence surveillée. Parmi eux, le président du barreau des avocats de la Cour suprême: Aitzaz Ahsan. Il est membre du Parti du peuple pakistanais et connu pour son engagement à défendre le président de la Cour suprême Iftikhar Chaudhry, destitué par le président Musharraf.

Iftikhar Chaudhry, lui-même, reste détenu à son domicile, même si le porte-parole du président Musharraf refuse de parler de résidence surveillée le concernant. De fait, la police continue d'empêcher tout accès à son domicile, ses lignes téléphoniques sont coupées. Il n'est pas libre de ses mouvements.

C'est la méthode employée pour l'obliger à démissionner officiellement de son poste, mais le juge Chaudhry résiste, et avec lui, nombre de juges et avocats ayant refusé de prêter serments lorsque le président Musharraf a imposé l'état d'urgence le 3 novembre dernier.

Le bras de fer risque de se poursuivre jusqu'au prochain scrutin, et entache une campagne électorale déjà mise à mal par de nombreux attentats dont celui qui a couté la vie à Benazir Bhutto le 27 décembre dernier.