par RFI
Article publié le 03/02/2008 Dernière mise à jour le 03/02/2008 à 01:08 TU
Aitzaz Ahsan a été arrêté, à nouveau, pour avoir participé à une manifestation anti-Musharraf.
(Photo : Reuters)
Les trois avocats de la Cour suprême libérés vendredi se sont rendus ce samedi à une manifestation organisée par différentes associations de la société civile à Lahore, pour déplorer la tenue d'élections -le 18 février prochain- en l'absence d'une justice indépendante, appelant à la démission du président Musharraf.
Réaction immédiate des autorités qui les ont de nouveau condamnés à un mois de résidence surveillée. Parmi eux, le président du barreau des avocats de la Cour suprême: Aitzaz Ahsan. Il est membre du Parti du peuple pakistanais et connu pour son engagement à défendre le président de la Cour suprême Iftikhar Chaudhry, destitué par le président Musharraf.
Iftikhar Chaudhry, lui-même, reste détenu à son domicile, même si le porte-parole du président Musharraf refuse de parler de résidence surveillée le concernant. De fait, la police continue d'empêcher tout accès à son domicile, ses lignes téléphoniques sont coupées. Il n'est pas libre de ses mouvements.
C'est la méthode employée pour l'obliger à démissionner officiellement de son poste, mais le juge Chaudhry résiste, et avec lui, nombre de juges et avocats ayant refusé de prêter serments lorsque le président Musharraf a imposé l'état d'urgence le 3 novembre dernier.
Le bras de fer risque de se poursuivre jusqu'au prochain scrutin, et entache une campagne électorale déjà mise à mal par de nombreux attentats dont celui qui a couté la vie à Benazir Bhutto le 27 décembre dernier.