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Comores

Après les discussions, le canon

par  RFI

Article publié le 17/02/2008 Dernière mise à jour le 18/03/2008 à 14:57 TU

L'archipel des Comores.(Carte : L. Mouaoued/RFI)

L'archipel des Comores.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Le gouvernement comorien menace d'intervenir millitairement à Anjouan  pour déloger le colonel Mohamed Bacar, réélu à la tête de l'île aprés un scrutin controversé l'an dernier. A Moroni, les autorités fédérales affirment qu'elles viennent de recevoir deux hélicoptères capables de soutenir une « intervention » sur l'île d'Anjouan. Ces hélicoptères, livrés par l'Ukraine, pourraient être utilisés pour transporter des troupes et évacuer des blessés précise l'état-major comorien.

Il y a un peu plus d'une semaine, ce sont des bruits de bottes que l'on entendait à Moheli. L'armée a en effet massé plusieurs centaines de soldats sur cette île située à quelques encablures de l'ile rebelle d'Anjouan.

Chacun avait alors pris conscience que la guerre pyschologique que se livrent depuis juin dernier, l'ile rebelle et la fédération, était en train de changer de nature. D'autant que jeudi dernier les autorités fédérales affirmaient haut et fort qu'une opération armée était la seule option possible pour ramener le président autoproclamé d'Anjouan à la raison.

Aujourd'hui, avec la livraison de deux hélicoptères, l'état-major envoie un signal clair. L'armée fédérale n'entend pas recommencer les erreurs du passé. La dernière opération contre Anjouan, en 1997, s'était soldée par un échec, notamment en raison du manque de moyens aéroportés.

Cette fois-ci l'état-major assure que les hélicoptères seront utilisés pour acheminer les forces, appuyer les opérations au sol et évacuer les blessés. A Moroni, beaucoup attendent pour la semaine prochaine un dénouement à la crise politique ouverte en juin dernier, avec la réélection du président d'Anjouan Mohamed Bacar au terme d'un scrutin dénoncé par le gouvernement fédéral et contesté par l'Union africaine qui a réclamé en vain l'organisation d'une nouvelle élection.