Article publié le 17/02/2008 Dernière mise à jour le 17/02/2008 à 22:52 TU
Le candidat à l'élection présidentielle chypriote Ioannis Kassoulides, à Nicosie, dimanche 17 février 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Nicosie, Balkis Sinjar
La surprise est de taille à Chypre. Le président sortant, Tassos Papadopoulos, 74 ans, partisan de la ligne dure dans les négociations avec les Chypriotes turcs, a été éliminé au premier tour. C’est le député européen et ancien ministre des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides, 59 ans, qui arrive premier, suivi de peu par le président du Parlement et leader communiste, Demetris Christofias, 61 ans.
Durant toute la campagne, les deux futurs vainqueurs avaient accusé le président de n’avoir pas cessé de bloquer les pourparlers avec les Chypriotes turcs se présentant, eux, comme les candidats de l’ouverture. Tous deux ont assuré qu’ils reprendraient au plus vite les contacts avec leurs voisins du Nord, afin de pouvoir enfin envisager une réunification.
Avec l’élimination de Papadopoulos, les Chypriotes grecs semblent avoir montré qu’ils étaient fatigués de 34 ans de division. En 2004 pourtant, ils avaient rejeté par référendum un plan de l’ONU sur la réunification. Les Chypriotes turcs avaient dit « oui » au référendum, mais l’île était ainsi entrée divisée dans l’Union européenne.
« Ioannis Kassoulides, député européen de droite, apparaît comme le chouchou de l’Union européenne… Demetris Christofias est le premier dirigeant du parti communiste chypriote à se présenter à une présidentielle… »
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