par RFI
Article publié le 22/02/2008 Dernière mise à jour le 22/02/2008 à 16:43 TU
Les réactions internationales se multiplient après les attaques de quelques centaines de manifestants serbes contre plusieurs ambassades à Belgrade. On rappelle énergiquement aux autorités de la Serbie le principe de l’inviolabilité des missions diplomatiques.
Les Etats-Unis réagissent le plus vigoureusement, leur ambassade ayant subi les plus graves dégradations. Washington a officiellement protesté et souligné son « indignation ». Dans la déclaration du Conseil de sécurité de l’Onu au sujet de violences à Belgrade, on évoque la « condamnation dans les termes les plus forts des attaques commises par les foules » et l’on rappelle l’obligation des pays hôtes de protéger les ambassades.
En même temps, le Conseil de sécurité exprime sa satisfaction de mesures prises par les autorités serbes pour repousser les assaillants. L’Union européenne qualifie les événements de Belgrade de « totalement inacceptables ». La porte-parole du diplomate en chef européen, Javier Solana, appelle « au calme, à la retenue et à la responsabilité ».
« La majorité des Serbes se sont exprimés au moment des élections et, à notre avis, la plupart des Serbes pensent que l'avenir se trouve en Europe. »
Enfin, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, dit comprendre les émotions que suscite le problème du Kosovo, mais souligne qu’aucune cause ne justifie de tels débordements de violence. Seule la Russie – tout en « regrettant » les violences – non seulement ne condamne pas clairement les casseurs, mais attribue la responsabilité aux pays qui ont soutenu la reconnaissance du Kosovo.
« Pourquoi aucun policier n'était présent autour des ambassades : c'est comme si tout avait été fait pour laisser faire les émeutiers. »