Article publié le 25/02/2008 Dernière mise à jour le 25/02/2008 à 06:35 TU
Après la manifestation qui a mal tourné à Douala samedi, les versions et le bilan divergent. Des émeutes ont éclaté à l'issue d'un rassemblement contre la révision de la Constitution. La police aurait chargé. L'opposition affirme que la police a tiré des balles réelles. D'après le ministre de la Communication les incidents ont éclaté après un accident de la circulation en marge du rassemblement d'opposition. Le gouvernement parle d'un mort, de sources hospitalières deux personnes auraient perdu la vie. Une manifestation des partisans de la réforme de la Constitution est prévue ce lundi à Douala.
Samedi, en fin d’après-midi, la police a d’abord dispersé la foule en faisant usage de gaz lacrymogène et de lances à eau. Des échauffourées ont ensuite eu lieu entre manifestants, jeunes et forces de l’ordre.
La première charge de la police s’est produite alors que le Social Democratic Front (SDF) venait d’annoncer vers 18 heures, aux centaines de personnes présentes, qu’il annulait la marche par peur de représailles policières.
Dans son communiqué, le ministre Biyiti Bi Essam, donne lui une toute autre version des faits affirmant que le SDF a décidé du report de la marche en constatant le nombre insignifiant de militants.
Le ministre a expliqué que quelque temps après, au-delà de18h30 à 2 kilomètres du lieu de la manifestation, à la suite d’un accident de la circulation, des bandes de jeunes dont certains scandaient « libérez équinoxe », du nom de la chaine de télévision suspendue la semaine dernière. Ces jeunes ont dressé des barricades, allumé des pneus, avant d’incendier des bus et de piller des stations services.
Toujours d’après le ministre, les forces de l’ordre sont intervenues et les affrontements ont fait un mort par balle et un blessé grave.A lire également