par RFI
Article publié le 29/02/2008 Dernière mise à jour le 29/02/2008 à 05:45 TU
Nairobi, le 28 février 2008. Kofi Annan (g) s'adresse à la presse après la signature de l'accord entre le président kényan Mwai Kibaki (c) et le chef de l'opposition Raila Odinga (d).
(Photo : Reuters)
C'est une étape importante qui vient d'être franchie, avec l'annonce de mesures très attendues. La plus cruciale probablement, c'est la création d'un poste de Premier ministre. Il sera élu par le Parlement, ce qui est très important, parce que le président Kibaki voulait avoir le pouvoir de nommer ce Premier ministre. Ce ne sera donc pas le cas. Ill va falloir modifier la Constitution pour créer cette fonction, qui n'existe pas au Kenya.
Ensuite, le Premier ministre aura un réel pouvoir exécutif, puisqu'il mènera la politique du gouvernement. Ce poste devrait donc être attribué à un membre du parti d'opposition ODM, peut-être à Raila Odinga...
Tout n'est cependant pas réglé. Il reste le problème du partage du pouvoir dans le gouvernement. L'opposition réclame la moitié des ministères et notamment trois postes-clé : les Affaires étrangères, les Finances et la Sécurité.
Il faudra ensuite voir comment les populations vont réagir. La crise a révélé des problèmes plus profonds dans la société Kényane, et notamment celui du partage des terres. Kofi Annan a donc annoncé une réunion des équipes de négociateurs ce vendredi, pour préparer la réforme constitutionnelle et tenter de régler le problème foncier.
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