Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Proche-Orient

Manifestation à Gaza contre les attaques israéliennes

par  RFI

Article publié le 29/02/2008 Dernière mise à jour le 29/02/2008 à 22:22 TU

Dans la bande de Gaza, des miliers de Palestiniens ont manifesté à l'appel du Hamas contre les attaques israéliennes qui ont fait au moins 31 morts depuis mercredi. Israël a lancé une vague de représailles contre les tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza et plusieurs ministres pressent le chef du gouvernement de mener une opération militaire terrestre. Ce vendredi, le gouvernement israélien a démenti avoir menacé le territoire palestinien d'un Holocauste. Le mot de « shoah » employé par un ministre ne serait, selon la version officielle, qu'un terme voulant simplement dire « catastrophe » en hébreu

Des Palestiniens partisans du Hamas manifestent contre Israël au nord de Gaza, le 29 février 2008. (Photo : Reuters)

Des Palestiniens partisans du Hamas manifestent contre Israël au nord de Gaza, le 29 février 2008.
(Photo : Reuters)

Sa tête est quasiment mise à prix par Israël. Cela n'a pas empêché Ismaël Haniyeh de présider un meeting d'une dizaine de milliers de partisans. « De toute façon, a déclaré le dirigeant du Hamas, c'est déjà une vraie guerre qu'Israël mène contre la bande de Gaza ».

Quant à la menace brandie par Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, de recourir à une vaste offensive terrestre pour faire cesser les tirs de roquettes sur les villes israéliennes, Ismaël Haniyeh répond : « Qu'est ce que cela veut dire? Vous occupiez déjà la bande de Gaza et la résistance palestinienne vous a forcés à la quitter ».

Malgré les morts et les blessés, le Hamas n'entend donc pas cesser ses tirs. Les leaders du Hamas font valoir qu'ils ont fait des offres de trêve à deux reprises ces dernières semaines et qu'Israël les a rejetées, ce que confirme le député israélien Yossi Bellin.

Ismaël Haniyeh a également dénoncé Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, également chef du Fatah. Ce dernier est accusé d'encourager les attaques israéliennes pour avoir appelé le Hamas a cesser ses tirs de roquettes. 

Fawzi Barhoum

Porte-parole du Hamas

« En 24 heures, 34 Palestiniens ont été tués dont 15 enfants, le plus jeune avait 5 mois, le plus agé 15 ans. »

écouter 1 min 13 sec

29/02/2008 par Toufik Benaichouche

 

Un ministre israélien menace le Hamas d'une « shoah »

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

Mot mal choisi par le vice-ministre israélien de la Défense, ancien membre du Parti travailliste.

En hébreu, « shoah » signifie « catastrophe » ou « désastre ». Et c'est le terme qui est utilisé pour parler de l'holocauste, de manière plus large, de tout génocide.

Matan Vilnaï, général de réserve, dans une interview, a fait usage de ce terme désormais utilisé dans le monde entier et dans toutes les langues.

S'exprimant sur les ondes de la radio militaire, le vice-ministre a menacé : « Plus les tirs de roquettes Qassam vont s'intensifier, plus les roquettes vont augmenter de portée, et plus la shoah à laquelle s'exposeront les Palestiniens sera importante parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre ». Et il a ajouté : « Nous avons affaire à une bande d'irresponsables qui devront payer un prix élevé ».

Le porte-parole du vice-ministre a tenté de minimiser la portée des propos de Vilnaï. « Il n'avait pas l'intention de parler de génocide, mais il voulait utiliser l'autre exception du mot », a-t-il affirmé.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a également tenté de rectifier le tir. Des mises au point qui n'ont pas convaincu les Palestiniens. Sami Abou Zouhri, le porte-parole du Hamas a réagi en affirmant : « Nous sommes confrontés à de nouveaux nazis qui veulent massacrer et brûler le peuple palestinien. »