Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Arménie

La tension reste vive

Article publié le 01/03/2008 Dernière mise à jour le 01/03/2008 à 13:46 TU

Des dirigeants de l'opposition ont appelé au calme les 8 000 manifestants toujours rassemblés samedi dans le centre d'Erevan, la capitale, alors que le leader de l’opposition Levon Ter-Petrossian a été placé en placé en résidence surveillée. Dans la matinée, 31 personnes avaient été blessées, dont 6 policiers selon les autorités, quand la police arménienne est intervenue pour disperser les opposants au président élu Serge Sarkissian qui campaient depuis plusieurs jours sous des tentes dans le centre d'Erevan.

Dans les rues d'Erevan, le 1er mars 2008.(Photo : Reuters)

Dans les rues d'Erevan, le 1er mars 2008.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Erevan, Laurence Ritter

Désormais assigné à résidence, l'ancien président, Levon Ter-Petrossian, chef de file de l'opposition, témoigne lors d'une conférence de presse improvisée de ce qu'il a pu voir, lui qui est resté sur la place pendant toute la durée de la charge.

Dès six heures ce matin, on lui a signalé des mouvements des forces de l'ordre partant de différents quartiers, en direction du centre. Très rapidement, un peu avant sept heures, l'ensemble du périmètre de la place de l'Opéra a été encerclé et la charge a commencé contre les manifestants, sans aucun avertissement préalable, aux dires de Levon Ter-Petrossian.

Les forces de l'ordre ont bien sûr tenté de l'arrêter, mais entouré de ses gardes du corps, il a refusé de les suivre et n'a quitté les lieux que vers huit heures et demie, heure locale. La place a été entièrement évacuée, et ce dans la violence, mais sans usage d'armes à feu.

Rassemblement devant l'ambassade de France

Sur le trottoir d'une des rues proches de l'Opéra, on voyait cependant une large flaque de sang, et surtout au carrefour des plus grandes artères du centre vers neuf heures ce matin, les petits groupes qui étaient assemblés là se sont fait disperser également à coups de matraques pour ceux qui résistaient.

Tandis que se poursuivait la conférence de presse de Levon Ter-Petrossian, des manifestants s'étaient rassemblés devant l'ambassade de France, et là aussi, la dispersion aurait été violente.

L'ancien président ne donne pas de bilan. Il est toujours difficile de savoir précisément combien de personnes ont été arrêtées, et surtout blessées, alors qu'il y avait encore plus d'un millier de manifestants avant la charge des forces de l'ordre sur la place de l'Opéra.