par RFI
Article publié le 02/03/2008 Dernière mise à jour le 02/03/2008 à 23:43 TU
L'indemnité d'1 million et demi d'euros accordée par l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) à son ancien président, conduit à penser que cette Union est solidaire de cet homme, mis en examen pour abus de confiance et travail dissimulé.
Et que l’UIMM encourage le silence de Denis Gautier-Sauvagnac sur la destination des retraits suspects qu'il a effectués lorsqu’il présidait cette fédération membre du Medef : 19 millions d'euros, en espèce, pendant 7 ans.
Laurence Parisot cherche clairement à se désolidariser de ces agissements, qu'elle qualifie de « méprisants et méprisables ».
Peut-être est-ce pour elle l'occasion de lancer une bataille décisive contre un pan du patronat traditionnel qui ne l'a jamais soutenue. Celui des anciens maîtres de forge, aujourd'hui représenté par l'Union de la métallurgie, la plus importante et la plus riche fédération du Medef.
Au nom du Medef, Laurence Parisot a demandé, à tous les membres de l'UIMM qui ont des responsabilités nationales, de rendre leurs « mandats nationaux dans les institutions ».
La patronne du Medef a aussi lancé un appel au soutien de tous les chefs d'entreprise pour « tout remettre à plat ».
En résumé, Laurence Parisot compte ses troupes.
Lundi, se tiendra une « réunion exceptionnelle du bureau pour prendre les décisions qui s'imposent », a annoncé le nouveau président de l'UIMM Frédéric Saint-Geours. Il souhaite répondre à « la campagne violente » à l'encontre de sa fédération patronale.
Les réactions politiques et syndicales se multiplient pour dénoncer le scandale.
Secrétaire général de la CGPME
« On ne voudrait pas que ce type de règlement de compte, intérieur au Medef, donne le sentiment aux Français que l’ensemble des entreprises sont concernées par ce type d’affaire ».