Washington fidèle allié de Bogota
par RFI
Article publié le 04/03/2008 Dernière mise à jour le 04/03/2008 à 23:03 TU
La plupart des dirigeants latino-américains ont critiqué le président colombien Alvaro Uribe après l'opération menée en territoire équatorien, samedi, afin d’éliminer le numéro 2 des FARC, Raul Reyes. Uribe se retrouve isolé mais il conserve le soutien des Etats-Unis, allié indéfectible. Et si les Etats-Unis ont demandé plus de retenue de la part de la Colombie et de l'Equateur, ils approuvent le président colombien.
Le président Bush (à droite) écoute son homologue colombien, Alvaro Uribe, le 2 mai 2007.
(Photo : AFP)
Pour la diplomatie américaine, il n'y a pas de doute : les FARC sont bien des terroristes, et l'opération menée par l'armée colombienne est donc légitime.
Washington a toujours soutenu la politique de fermeté d'Alvaro Uribe. Les deux alliés sont d'accord sur la méthode à adopter : on ne négocie pas avec des terroristes.
Sophie Rodríguez Daviaud
Maître de conférences à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence
« Il faut rappeler que cette opposition n'est pas nouvelle. La crise avec le Venezuela date du 8 décembre déjà. »
Le sort des trois ressortissants américains pris en otage par les FARC depuis 5 ans l'illustre bien. La guérilla avait proposé qu'ils soient libérés si l'un de leurs dirigeants retenu aux Etats-Unis était relâché.
Mais le mois dernier, la justice américaine a condamné le guérillero Simon Trinidad à la peine maximale, 60 ans de prison.
Plan anti-drogue
S'ils s'accordent sur la politique à adopter vis à vis des FARC, l'administration Bush et le gouvernement d'Alvaro Uribe sont également liés par le Plan Colombie, un plan de grande ampleur pour la lutte contre le trafic de cocaïne. Dans ce cadre, les Etats-Unis fournissent du matériel et entraînent les soldats colombiens.
Enfin, aux yeux de Washington, Alvaro Uribe est le meilleur rempart contre la gauche latino-américaine et en particulier, contre Hugo Chavez et son discours anti-américain virulent.
