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Amérique latine

Une entente malgré des antagonismes

Article publié le 08/03/2008 Dernière mise à jour le 08/03/2008 à 14:37 TU

Alvaro Uribe (à gauche) s'est résolu à présenter ses excuses au président équatorien Rafael Correa.(Reuters / Montage: O.Pelletant, RFI)

Alvaro Uribe (à gauche) s'est résolu à présenter ses excuses au président équatorien Rafael Correa.
(Reuters / Montage: O.Pelletant, RFI)

La crise est retombée ausis vite qu'elle avait commencé entre la Colombie d'une part, le Venezuela et l'Equateur d'autre part. Vendredi, lors du sommet du groupe de Rio, les présidents des trois pays se sont serrés la main, se félicitant de la fin des tensions qui étaient nées de l'opération menée par la Colombie sur le territoire équatorien, pour éliminer le numéro deux des FARC, Raul Reyes. Le président colombien Alvaro Uribe a fini par présenter ses excuses à son homologue équatorien, qu'il avait pourtant accusé d'entretenir des relations avec la guérilla marxiste.

Il faut dire que depuis une semaine, les pays latino-américains menaient d'intenses efforts diplomatiques pour appaiser les tensions entre les trois pays concernés. Et que deux jours plus tôt, lors d'une réunion d'urgence de l'Organisation des Etats américains, ils avaient reconnu « une violation de la souveraineté » de l'Equateur. Donc Alavro Uribe n'avait pas vraiment le choix: il était en tort et il devait s'excuser, ce qu'il a fait.

Et puis, aucun des trois pays n'avait vraiment intérêt à ce que les choses n'aillent plus loin. Je rappelle que le Venezuela et l'Equateur avaient envoyé des troupes à la frontière avec la Colombie, des troupes qu'ils vont d'ailleurs maintenir sur place. Ce qui montre que la confiance n'est pas tout à fait rétablie. Mais sans la poignée de main entre les trois dirigeants, sans ces mots d'appaisements, on se sait pas vraiment ce qui aurait pu se passer. Ce qui est sûr, c'est que tous les pays de la région voulaient éviter un conflit armé. Que la Colombie, l'Equateur et le Venezuela entretiennent des relations économiques étroites qu'ils veulent préserver.

Il faut cependant souligner que les antagonismes subsistent entre Hugo Chavez et Alvaro Uribe. Et que l'on peut encore s'attendre à des rebondissements autour de la question de la libération des otages et des négociations avec les FARC.

Depuis une semaine, les pays latino-américains menaient d'intenses efforts diplomatiques pour appaiser les tensions entre les trois pays concernés. Deux jours plus tôt, lors d'une réunion d'urgence de l'Organisation des Etats américains, ils avaient reconnu « une violation de la souveraineté » de l'équateur. Le président colombien, Alvaro Uribe n'avait donc pas vraiment le choix : il était en tort et il devait s'excuser, ce qu'il a fait.

Aucun des trois pays n'avait vraiment intérêt à ce que les choses n'aillent plus loin. Le Venezuela et l'Equateur avaient envoyé des troupes à la frontière avec la Colombie, des troupes qu'ils vont d'ailleurs maintenir sur place. Ce qui montre que la confiance n'est pas tout à fait rétablie. Mais sans la poignée de main entre les trois dirigeants, sans ces mots d'appaisements, un conflit armé était à craindre. Ce que tous les pays de la région voulaient à tout prix éviter. Enfin, la Colombie, l'Equateur et le Venezuela entretiennent des relations économiques étroites qu'ils veulent préserver.

Il faut cependant souligner que les antagonismes subsistent entre Hugo Chavez et Alvaro Uribe. Et que l'on peut encore s'attendre à des rebondissements autour de la question de la libération des otages et des négociations avec les FARC.

Olivier Diabène

Président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes

« On a eu une illustration assez éclatante de ce que peuvent faire les Latino-Américains quand ils décident de régler entre eux un problème… »