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Turquie / Irak

Ankara et Bagdad veulent renforcer leurs relations

Article publié le 08/03/2008 Dernière mise à jour le 08/03/2008 à 21:47 TU

Le président irakien Jalal Talabani (g.) avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Ankara le 8 mars 2008.(Photo : Reuters)

Le président irakien Jalal Talabani (g.) avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à Ankara le 8 mars 2008.
(Photo : Reuters)

Au deuxième et dernier jour de la visite en Turquie du président irakien Jalal Talabani, responsables turcs et irakiens ont affirmé samedi à Ankara leur volonté de développer leurs relations économiques pour tourner la page des tensions suscitées le mois dernier par une opération militaire turque contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak. Devant un parterre d'hommes d'affaires, le président irakien, qui effectue sa première visite en Turquie en qualité de chef d'Etat, a appelé les entrepreneurs turcs à investir massivement en Irak.

« Notre principal objectif avec cette visite est d'avoir une relation stratégique durable avec la Turquie sur tous les plans : économique, commercial, pétrolier, politique, culturel », a déclaré samedi à Ankara le président irakien Jalal Talabani.

Oubliées les tensions dues aux incursions militaires turques contre la rebellions des kurdes de Turquie établie dans le Kurdistan irakien ? Pas forcément. Mais en faisant cette proposition au gouvernement d'Ankara, le président irakien – lui-même kurde – espère tourner la page des relations tumultueuses entre les deux communautés.

Le bilan de la visite de Talabani

« Le président Talabani promet aujourd'hui une collaboration accrue contre les rebelles du PKK. »

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09/03/2008 par Jérôme Bastion

Devant un parterre d'homme d'affaires, Jalal Talabani a appelé les entrepreneurs turcs à investir massivement en Irak.  « Je peux vous assurer que vous bénéficierez de toutes sortes d'aides en Irak, aussi bien au Kurdistan irakien que dans le sud, à Bagdad ». « Notre ministre des Finances, a-t-il dit, dispose de plus de 25 milliards de dollars pour des investissements et des projets stratégiques ».

La plupart des marchés du bâtiment dans le Kurdistan irakien ont échoué aux entreprises turques. Pour sa part, la Turquie est extrêmement dépendante du pétrole irakien pour ses industries. Ce pétrole a toujours transité par le Kurdistan irakien.

Le ministre turc de l'Energie, Hilmi Güler, a évoqué un projet à long terme de construction d'un second oléoduc entre l'Irak et la Turquie. Après avoir reçu le ministre irakien du pétrole, Hussein Chahristani, le ministre d'Etat turc chargé du Commerce extérieur, Kürsad Tüzmen, a annoncé que  les deux pays allaient finaliser fin mai un « accord de partenariat économique renforcé ».

Kürsad Tüzmen a évalué à 6 milliards de dollars le volume des échanges bilatéraux attendu en 2008 et affirmé que l'objectif pour 2010 était de 20 milliards de dollars.