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Malaisie / Elections

L'opposition inflige un sérieux revers à la coalition au pouvoir

Article publié le 08/03/2008 Dernière mise à jour le 09/03/2008 à 00:36 TU

Les premiers résultats des élections législatives et régionales en Malaisie marquent le recul de la coalition au pouvoir. Le Barisan nasional est toutefois assuré de remporter la majorité des sièges à l'Assemblée. Mais l'opposition, emmenée par Anwar Ibrahim, remporterait près d'un tiers des voix. Au niveau régional, l'opposition a remporté les Etats de Kedah, de Penang, de Kelantan, de Perak et de Selangor.

Le chef de l'opposition Anwar Ibrahim (g) avec son épouse, Wan Azizah Ismail, présidente du Parti de la justice et du peuple.(Photo : AFP)

Le chef de l'opposition Anwar Ibrahim (g) avec son épouse, Wan Azizah Ismail, présidente du Parti de la justice et du peuple.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Kuala Lumpur, Solenn Honorine

On s'attendait à une montée en puissance de l'opposition, elle se concrétise. Alors que la coalition qui gère le pays depuis 50 ans, contrôlait tous les Parlements locaux sauf un, c'est l'opposition qui a remporté les élections locales dans au moins cinq des 13 Etats de la Fédération.

De plus, certains ténors de la majorité gouvernementale ont subi des défaites cuisantes. Par exemple, le ministre de l'Information ainsi que le chef du Parti indien, l'un des piliers de la coalition n'ont pas été réélus au Parlement national.

Pour l'opposition, les premiers résultats sont comme une promesse qui, après des décennies de faiblesses structurelles où elle était divisée et quasi muette, elle pourrait commencer à compter dans le jeu politique malaisien.

Le momentum bien que notable ne devrait cependant pas être suffisant pour lui permettre de former le gouvernement. Mais ces élections lancent un signal fort au gouvernement.

Les Malaisiens ont décidé de porter dans les urnes le mécontentement  qu'ils avaient exprimé l'année dernière à travers des manifestations et ce malgré l'argument massue de la coalition au pouvoir qui se targue d'être la garante de la stabilité du pays.