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France/Euthanasie

Le tribunal refuse la requête d'une femme incurable

par  RFI

Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 16:10 TU

En France, la loi interdit de provoquer la mort d’un patient par l'injection d'un produit mortel.(Photo : Wikimedia)

En France, la loi interdit de provoquer la mort d’un patient par l'injection d'un produit mortel.
(Photo : Wikimedia)

Comme attendu, le juge de Dijon a repoussé la demande de Chantal Sébire cette femme de 52 ans atteinte d'une tumeur au visage souhaitait qu'on l'autorise à prendre un produit mortel pour mettre fin à ses souffrances. Cette démarche, soutenue par l'association pour le droit à mourir dans la dignité, visait à relancer le débat sur l'euthanasie en France, mais le gouvernement français a refusé de faire évoluer la loi.

En France, c'est la loi Leonetti adoptée en avril 2005 qui s'applique.  Cette loi permet l'euthanasie dite passive c'est-à-dire qu'un médecin peut décider d'arrêter de donner un traitement mais il n'a pas le droit de provoquer la mort avec l'injection d'un produit mortel et c'est cela que Chantal Sébire réclamait.

Une partie des médecins juge cette loi hypocrite. Selon de nombreux témoignages : l'euthanasie serait courramment pratiquée dans les hôpitaux sur des patients agonisants. Mais la semaine dernière, Nicolas Sarkozy avait répondu qu'il refusait de réformer la loi.

Pour le président du tribunal de Dijon, la demande de Chantal Sébire est donc contraire au code de déontologie médicale et au code pénal qui fait de l'aide au suicide une infraction.

L'ancienne enseignante, mère de trois enfants, a annoncé qu'elle ne ferait pas appel. Elle a précisé qu'elle savait comment se procurer ce dont elle avait besoin pour mourir dans la dignité. Si la France ne lui donne pas ce qu'elle demande, elle ira peut-être en Suisse, pays qui autorise le suicide assisté ou en Belgique ou encore au Pays-Bas où il est légal d'aider à mourir des patients agonisants