Article publié le 20/03/2008 Dernière mise à jour le 20/03/2008 à 16:59 TU
La Chine a renforcé la sécurité au Tibet et dans les régions avoisinantes en raison des troubles. Selon des témoins, quelque 200 camions militaires ont été envoyés en renfort. Parallèlement, et malgré la réprobation internationale, l'étau se resserre sur les manifestants qui ont participé aux émeutes de la semaine dernière. Les premières inculpations devraient être prononcées très rapidement, avec la menace de peines exemplaires, selon la justice chinoise.
Des soldats contrôlent des personnes dans les rues de Lhassa, au Tibet le 20 mars 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à Chengdu (sud-ouest de la Chine),
Marc Lebeaupin
Sur les 170 arrestations reconnues par la police de Lhassa, 24 suspects devraient être inculpés dans les tous prochains jours, selon la presse locale. Le procureur de Lhassa a approuvé ces arrestations, et surtout, il a déjà donné quelques indications sur les peines encourues par ces émeutiers.
Ceux-ci pourraient être accusés d'avoir mis en danger la sécurité de l'Etat et poursuivis également pour des pillages, incendies et violences dans la capitale du Tibet.
Des régions interdites à la presse
« Ces crimes sont clairs et irréfutables, ils devront être punis sévèrement pour protéger la solennité de la loi », a déclaré le procureur dans un communiqué officiel, sans préciser la nature des peine qui pourraient être requises par le magistrat.
Le communiqué ne précise par non plus si ces premières inculpations concernent des suspects qui se sont présentés spontanément à la police. Selon les autorités chinoises, une centaine se sont livrés à la police, contre la promesse de peines moins lourdes.
D'autres arrestations sont signalées dans les provinces voisines du Tibet. Au total, selon les organisations pro-tibétaines, ce seraient plusieurs centaines de personnes qui auraient été arrêtées depuis les émeutes de vendredi. Des chiffres impossibles à vérifier. Les régions les plus concernées sont étroitement contrôlées par la police et maintenant interdites à la presse.
« Le Dalaï-Lama a rappelé la situation au Tibet où, dit-il, des gens non armés et pacifiques sont tués, il a dit qu’il était prêt à rencontrer les leaders chinois ».
A écouter
« Les 27 ne prennent pas de position commune : le message le plus radical vient de Berlin qui décide de geler ses pourparlers avec la Chine en matière de développement économique ».
20/03/2008 par Marina Mielczarek