par RFI
Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 21/03/2008 à 00:40 TU
Yves Leterme (g) serrant la main du roi des Belges Albert II qui le nomme Premier ministre le 20 mars 2008.
(Photo : Reuters)
Après neuf mois de tractations toujours difficiles, souvent douloureuses, Yves Leterme n’avait pas vraiment le loisir de commettre un faux pas pour cette première prestation en tant que Premier ministre. On peut dire que sa déclaration de politique générale suit, au iota près, les points de l’accord conclus dans la nuit de lundi à mardi. Les partis membres de la coalition gouvernementale n’auraient d’ailleurs pas toléré d’envolées qui s’écartent trop du texte d’un accord si difficile à trouver. Les douze chapitres qu’il a évoqués ont porté sur le pouvoir d’achat, le travail, l’assurance sociale, l’environnement et la famille. Son discours, sobre à l’instar du personnage fait sérieux, mais peu enthousiasmant. Il faut bien avouer que, de ce programme de travail, ont été exclus les points les plus difficiles, comme l’avenir des questions dites communautaires, c’est-à-dire celles qui régiront les relations entre Flamands et Francophones.
Fin de la crise politique ?
Pour conclure son discours, Yves Leterme a décrit la Belgique comme un pays où il fait bon vivre. Une affirmation très confiante, mais qui risque de se heurter très rapidement à la réalité, puisque le dirigeant du parti allié au sien a d’ores et déjà affirmé que «la Belgique n’existait plus à ses yeux».
Et si Yves Leterme affirme, affiche une certaine confiance optimiste en l’avenir, elle n’est guère partagée par l’ensemble des Belges. Un récent sondage vient de montrer que Flamands et Francophones confondus, 62% d’entre eux ne faisaient pas confiance à Yves Leterme pour gouverner le pays.
Son gouvernement sera confronté à un premier test, dès l’été, puisque c’est là que doivent être faites les réformes institutionnelles rendues nécessaires par la crise entre les revendications des Flamands et celles des francophones. Il faudra réussir cette réforme pour aborder l’an prochain les élections régionales et européennes dont certains prédisent déjà aujourd’hui qu’elles pourraient sonner le glas de ce gouvernement Leterme.
Sur le même sujet