Article publié le 21/03/2008 Dernière mise à jour le 21/03/2008 à 12:32 TU
La présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a dénoncé vendredi à Dharamsala (Inde) « l’oppression chinoise » et appelé à l'ouverture d'une enquête internationale sur les violences commises au Tibet, tout en assurant qu'elle ne demandait pas un boycottage des jeux Olympiques.
Le Dalaï Lama en compagnie de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants des Etats-Unis, le 21 mars 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à Dharamsala, Mouhssine Ennaimi
La déclaration de Nancy Pelosi n'a pas duré très longtemps. Une dizaine de minutes tout au plus. Elle a descendu les marches du temple de Dharamsala la main dans la main avec le Dalaï Lama.
Et puis, Nancy Pelosi s'est adressée devant une cour noire de monde où il y avait beaucoup de drapeaux tibétains et américains.
Elle a commencé par qualifier l'instant de «grande tristesse». Elle a ensuite déclaré que «la vérité doit être faite sur ce qui se passe au Tibet ». « Nous insistons pour que le monde entier sache ce qui se passe au Tibet», a-t-elle ajouté. Ce qui a déclenché, comme on peut s'en douter, des applaudissements de la foule.
Très forte valeur symbolique
Ensuite Nancy Pelosi a déclaré, mais en son nom cette fois, «que les gens qui aiment la paix dans le monde ne parlent pas assez fort de l'oppression chinoise au Tibet. Nous avons perdu notre responsabilité de parler des droits de l'homme dans le monde».
Présidente démocrate de la Chambre des représentants des Etats-Unis
« Nous vous remercions de l'inspiration que vous donnez au monde et merci pour le courage que vous montrez ».
Enfin, elle a remercié le Dalaï Lama de son travail pour la paix, pour la non-violence et pour le dialogue inter civilisations qu'il encourage dans le monde.
Dans l'ensemble, pas d'annonces concrètes, pas de sanctions et de messages directs à la Chine, mais une très forte valeur symbolique et un message de soutien que la foule semble avoir apprécié, d'autant que la déclaration a eu lieu ici à Dharamsala.
« Une résidente chinoise à Lhassa reconnait avoir entendu des coups de feu et des touristes étrangers ont, eux aussi, affirmé avoir entendu de nombreux tirs ».