par RFI
Article publié le 23/03/2008 Dernière mise à jour le 23/03/2008 à 11:48 TU
Plus d'une semaine après les émeutes à Lhassa, la Chine redouble de violence verbale. Elle a de nouveau accusé dimanche le chef spirituel des Tibétains de vouloir « prendre en otage les Jeux Olympiques » du mois d'août prochain, tout en promettant à sa « clique » la défaite.
Des policiers chinois célèbrent, le 23 mars 2008, la tenue prochaine des Jeux Olympiques.
(Photo : Reuters)
Pour les dirigeants chinois, le Dalaï Lama n'est qu'un vil maitre chanteur. En menaçant de perturber le déroulement des Jeux Olympiques 2008 auxquels Pékin tient tant, le Dalaï Lama voudrait forcer la Chine à accorder l'indépendance au Tibet.
Ces accusations sont portées avec force. Elles sont publiées dans le Quotidien du Peuple, l'organe du Parti communiste chinois et dans le journal de l'Armée populaire de libération.
Actions terroristes
La « clique » du Dalaï Lama – c'est une expression employée depuis les manifestations du 10 mars, et qui rappelle la période de la Révolution culturelle, dans les années 60 – est soupçonnée de préparer des actions terroristes au Tibet avec l'aide des séparatistes ouïghours du Xinjiang, une minorité musulmane en rébellion contre le pouvoir central.
Samedi déjà, le Premier ministre chinois Wen Jiabao avait accusé le Dalaï Lama de préparer le sabotage des JO. De part et d'autre, on continue à afficher des bilans très différents des événements survenus à Lhassa il y a une dizaine de jours. A Pékin, on chiffre à 19 le nombre de victimes. Du côté du gouvernement tibétain en exil, on parle de 99 morts au Tibet et dans les provinces chinoises voisines.