Article publié le 26/03/2008 Dernière mise à jour le 27/03/2008 à 00:07 TU
Le président syrien, Bachar al-Assad (d), accueille à Damas, le 25 mars, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui avait demandé aux Libanais de participer au sommet.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Bucchianti
La décision égyptienne reflète la tension croissante entre le Caire et Damas. Le Liban est au cœur des dissensions.
L’Egypte a implicitement estimé que c’est la Syrie qui empêche l’élection d’un président libanais. Une position qui rejoint celle de l’Arabie Saoudite.
Le plus peuplé et le plus riche des pays arabes constitue en effet la colonne vertébrale de l’axe anti-syrien.
Autre sujet de discorde : la question du poste frontière entre l’Egypte et Gaza. Le Caire pense que Damas, avec l’aide de Téhéran, soutient les radicaux du Hamas, cherchant à forcer la frontière.
L’Egypte a aussi reproché à la Syrie d’avoir saboté un accord pour la libération du soldat israélien, Gilad Shalit, contre des militants palestiniens.
Le semi-boycott de l’Egypte est d’autant plus dur pour la Syrie que le Caire abrite le siège de la Ligue arabe, dont le secrétaire général, Amr Moussa, n’est autre que l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères.
La déception syrienne est enfin due à des raisons historiques, puisque l’Egypte et la Syrie avaient formé une union éphémère à la fin des années 50.
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« Désormais, la crise gouvernementale libanaise n'occupe plus que la troisième place parmi les sujets qui seront évoqués au sommet. »
26/03/2008 par Talal Al Atrach