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Liban

Le Liban ne participera pas au sommet de Damas

Article publié le 26/03/2008 Dernière mise à jour le 25/03/2008 à 23:35 TU

Le président syrien, Bachar al-Assad (d), accueille à Damas, le 25 mars, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui avait demandé aux Libanais de participer au sommet.

Le président syrien, Bachar al-Assad (d), accueille à Damas, le 25 mars, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui avait demandé aux Libanais de participer au sommet.

Le gouvernement de Fouad Siniora a annoncé mardi soir qu'il n'y aura pas de délégation libanaise au sommet arabe de Damas, prévu les 29 et 30 mars prochains. L’incapacité persistante du pays à élire un nouveau président de la République est l’argument principal avancé par la majorité pour expliquer cette décision. Le pays est sans président depuis novembre et les partis ne parviennent pas à s'entendre pour élire un nouveau chef de l'Etat. La majorité libanaise accuse la Syrie d'être le principal obstacle au réglement de la crise.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

Le Liban n’a plus de président depuis novembre dernier, donc la question se posait depuis plusieurs jours : qui peut représenter le pays au sommet de la Ligue arabe ? Le chef du gouvernement d’union nationale, Fouad Siniora ? Son gouvernement est déclaré illégitime par l’opposition.

Certains leaders de la majorité, comme l’ancien président Amine Gemayel, estimaient qu’il fallait tout de même et malgré tout envoyer une délégation. D’autres, comme Saad Hariri, Walid Joumblatt ou Samir Geagea estimaient qu’il fallait boycotter ce sommet de la Ligue arabe parce qu’il se tient cette année à Damas et qu’ils reprochent aux Syriens d’être l’un des obstacles au règlement de la crise politique que vit le pays depuis des mois.

En raison de cette impasse politique libanaise, l’Egypte et l'Arabie Saoudite avait menacé de boycotter ce sommet et, depuis, les chefs d’Etats de ces pays ont fait savoir qu’ils n’iraient pas. L’Arabie Saoudite ne sera même pas représentée par une délégation ministérielle mais seulement par son représentant auprès de la Ligue arabe.

Pour les Libanais, la décision n’était pas facile à prendre. Fouad Siniora a consulté les chefs de la diplomatie de plusieurs pays du Golfe avant de réunir son gouvernement pour trancher. Mais c’est sans doute la position de l’Arabie Saoudite (à savoir une représentation a minima) qui a pesé le plus lourd dans la balance.