par RFI
Article publié le 27/03/2008 Dernière mise à jour le 28/03/2008 à 06:54 TU
Les pays européens boycotteront-ils la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin ? Les 27 ministres Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent vendredi et samedi en Slovénie et cet épineux dossier sera au menu des discussions. Les Européens sont divisés sur la position à adopter : certains refusent le boycott ; d'autres (ils sont rares) appellent au boycott ; la majorité tergiverse.
Des moines tibétains ont perturbé ce jeudi 27 mars un point de presse officiel dans un temple de Lhassa en accusant les autorités chinoises de mentir sur les troubles des deux dernières semaines.
(Photo : Reuters)
Les Européens sont loin, très loin d'un consensus sur la position à adopter vis-à-vis de la Chine et du Tibet. Pour l'instant, seuls trois pays ont franchi le pas et annoncé leur intention de boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin : la Pologne, la République Tchèque et l'Estonie, trois anciens pays communistes qui ont clairement ouvert une brèche dans la diplomatie européenne.
A l'inverse, la Grande-Bretagne, par la voix de son Premier ministre, Gordon Brown, a exclu le boycott des Jeux. Une position suivie par le Danemark, Chypre et l'Allemagne.
Quand à la vingtaine d'autre Etats européens, pour l'instant, c'est l'attentisme, à l'image de la France. Nicolas Sarkozy, qui présidera l'Union européenne au moment des Jeux, avait été le premier à envisager publiquement un boycott, mais il s'est rétracté, préférant consulter l'ensemble de ses partenaires européens avant de se prononcer.
Le ministre français des Affaires étrangères s'est justifié en estimant qu'il ne fallait pas « offenser les Chinois », et « avoir de la patience ». Ce qui eu le donc d'exaspérer le Premier ministre tibétain en exil, Samdhong Rinpoche. Mercredi soir, il déclarait : « Les Occidentaux ne font que soutenir la Chine parce qu'ils pensent que c'est un marché illimité (...) Vous savez bien que les capitalistes soutiennent le système monolithique totalitaire chinois ».
Président français
« La seule solution, c'est la reprise du dialogue entre les autorités chinoises et le Dalaï Lama dans le cadre du respect de la territorialité chinoise. »
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