Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France / Justice

Procès Fourniret : une audience très éprouvante

Article publié le 27/03/2008 Dernière mise à jour le 28/03/2008 à 00:13 TU

Michel Fourniret quitte le palais de justice de Charleville-Mézières, à la fin de la première journée de son procès, le 27 mars 2008.(Photo : Reuters)

Michel Fourniret quitte le palais de justice de Charleville-Mézières, à la fin de la première journée de son procès, le 27 mars 2008.
(Photo : Reuters)

Au premier jour de son procès, Michel Fourniret, soupçonné d'être l'un des pires tueurs en série des dernières décennies en France, s'est montré peu loquace. Dans un message écrit remis à la Cour, il se décrit comme « un être mauvais et qui n'a aucun sentiment humain ». Il minimise le rôle de son épouse, Monique Olivier,accusée du meurtre d'une jeune femme et de complicité. Pour les familles des victimes, la lecture des faits décrits dans les procès-verbaux a été un moment insoutenable. Celui qu'on a pu surnommé le « monstre des Ardennes » - soupçonné de 7 meurtres et de viols, en France et en Belgique, entre 1987 et 2003 - ne s'est pas montré coopératif.

Avec notre envoyée spéciale à Charleville-Mézières, Laurence Théault 

Le silence de Michel Fourniret, c'est l'évènement marquant de cette première journée d'audience. Michel Fourniret est apparu les bras croisés dans le box des accusés. Il a refusé de répondre aux questions du président de la Cour, plaquant sur la vitre du box une feuille sur laquelle on pouvait lire : « sans huis clos, bouche cousue ».

Autre épisode théâtral, Michel Fourniret a remis au président une feuille de papier, roulée à la manière d'un parchemin. Puis il a exigé que cette lettre soit lue à voix haute. Mais, décidé à ne pas se laisser manipuler, le président de la Cour, Maître Gilles Latapie, a rejeté avec ironie cette demande.

Autre moment fort de cette première journée d'audience, la lecture quasi clinique de ce qu'on appelle « l'ordonnance de mise en accusation » des deux criminels. Ce document d'une centaine de pages reprend pour chaque victime les faits tels qu'ils ont été décrits dans les procès-verbaux. Un moment extrêmement douloureux pour les familles, tant les détails les plus sordides de cette carrière criminelle y sont révélés.

Michel Fourniret avait une quête obsessionnelle des jeunes filles vierges et il demandait à son épouse Monique Olivier de le seconder, de sonder la virginité des ces jeunes filles, de l'assister dans les viols et dans les crimes. A la lecture de l'horreur, les deux meurtriers sont restés impassibles.

Sur le même sujet

Me Alain Behr

Avocat de la famille d'Isabelle Laville, disparue en 1987

« Il nous a toujours habitué à ce genre de comportement, où il tend à démontrer que c'est lui qui décide de tout (...). Il est hors de question de faire quelque chose qui serait demandé par Michel Fourniret. »

28/03/2008 par Laurence Theault

Dahina Le Guennan

Victime de Michel Fourniret

« On est devant un pauvre type, qui est un assassin, qui prouve sa lâcheté, parce que c'est lâche de tuer et [qui] n'assume même pas ses actes. »

27/03/2008 par Laurence Theault

France / Justice

A l'ouverture de son procès, Michel Fourniret a brandi un papier sur lequel est inscrit «&nbsp;<em>Sans huis clos, bouche cousue</em>&nbsp;».(Photo : Reuters)

«L'ogre des Ardennes» devant ses juges

27/03/2008 à 15:16 TU