par RFI
Article publié le 29/03/2008 Dernière mise à jour le 29/03/2008 à 06:56 TU
La perspective de grâce présidentielle aux six Français de l’Arche de Zoé, c’est une bonne nouvelle pour le ministre français des Affaires étrangères.
Ministre français des Affaires étrangères
« Je souhaite la libération de ces six personnes dont certaines, sans doute, ont été abusées. C'est une bonne nouvelle. »
Malgré la satisfaction de Bernard Kouchner, ce n’est pas une surprise. Le chef de l'Etat tchadien a évoqué pour la première fois la possibilité de gracier les aventuriers de l’Arche de Zoé le 7 février dernier, quatre jours après avoir repoussé une attaque rebelle sur Ndjamena.
Le régime d'Idriss Déby a été sauvé par le soutien discret mais décisif de la France. Idriss Déby avait donc déclaré qu'il était « prêt à pardonner » aux six condamnés « si le gouvernement français en faisait la demande ». Officiellement, ce n’est pas la France qui a sollicité la grâce pour les 6 personnes. Elle n’a fait que transmettre les demandes des concernés à Ndjamena.
Dans l’est du Tchad, où l’Arche de Zoé avait rassemblé les 103 enfants supposés être des orphelins, leurs familles semblent accepter, sans l’approuver, l’idée de la grâce présidentielle aux 6 Français. Pour elles l’essentiel a été fait avec la condamnation à une peine de 8 ans de prison et 6 millions 300 mille euros de dommages et intérêt.
La grâce oui, mais Idriss Déby et les familles des enfants attendent cet argent. On ne sait toujours pas qui payera. Paris a déjà laissé entendre que l’Etat ne pourra pas payer à la place de l’association condamnée par la justice tchadienne.
A écouter
Ministre tchadien de la Justice
« La loi prévoit que les demandes de grâce soient instruites par le garde des Sceaux, ministre de la Justice. Cette instruction est soumise à l’avis du président du Conseil supérieure de la magistrature avant décision définitive du chef de l’Etat en la matière. »
28/03/2008 par Laurent Correau