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Arche de Zoé

Les 6 Français graciés sont libres

par  RFI

Article publié le 01/04/2008 Dernière mise à jour le 01/04/2008 à 09:44 TU

Les membres de l’association ont tous été remis en liberté dans la soirée de lundi même si l’infirmière du groupe reste hospitalisée. Ces libérations font suite à la grâce accordée par le président Déby à 7 personnes condamnées dans l’affaire de l'Arche de Zoé. Ce dénouement n’a surpris personne. Les signes avant-coureurs s'étaient multipliés malgré les peines de prison.

Philippe Van Winkelberg a quitté la prison de Draguignan.(Photo: Reuters)

Philippe Van Winkelberg a quitté la prison de Draguignan.
(Photo: Reuters)

C'est un fait : l'hypothèse d'une grâce présidentielle était évoquée au Tchad dès avant le procès.

Des sources judiciaires tchadiennes vont plus loin : elles vont jusqu'à affirmer que « toute la procédure a été négociée entre Paris et Ndjamena ».

Condamnation aux travaux forcés, transfèrement des condamnés du Tchad en France, substitution de peine, et enfin grâce : cette séquence, qu'elle ait été réglée dès le départ ou négociée au fur et à mesure, a en tout cas permis à Paris d'obtenir la libération de ses ressortissants, tout en permettant à Ndjamena de préserver les formes juridiques.   

Au moment où les Français aident le régime tchadien à se maintenir face à ses rébellions et qu'ils lui fournissent aide logistique et renseignement, il était difficile pour le pouvoir d'Idriss Déby de présenter un mauvais visage à la France.

L'attaque sur Ndjamena des 2 et 3 février derniers semble simplement avoir retardé la signature du décret de grâce : selon une source diplomatique, il fallait éviter de donner l'impression d'une contrepartie à l'aide française, alors que des opposants venaient d'être portés disparus.

Dossier spécial

L'affaire Arche de Zoé.(Photo : Reuters)

A écouter

Olivier Desandre-Navarre

Avocat de Dominique Aubry dans l'affaire de l'Arche de Zoé

Si l'instruction, à son terme, décide le renvoi des uns et des autres devant un tribunal correctionnel, effectivement, un tribunal peut prononcer une peine d'emprisonnement ferme ou avec sursis.

01/04/2008 par Frédéric Rivière

Josiane Laminal Ndintamadji

Avocat des familles des enfants tchadiens

« Il faut que la France paie le Tchad car les parents des enfants qui ont fait le déplacement à Ndjamena attendent depuis des mois ».

01/04/2008