par RFI
Article publié le 01/04/2008 Dernière mise à jour le 01/04/2008 à 09:44 TU
C'est un fait : l'hypothèse d'une grâce présidentielle était évoquée au Tchad dès avant le procès.
Des sources judiciaires tchadiennes vont plus loin : elles vont jusqu'à affirmer que « toute la procédure a été négociée entre Paris et Ndjamena ».
Condamnation aux travaux forcés, transfèrement des condamnés du Tchad en France, substitution de peine, et enfin grâce : cette séquence, qu'elle ait été réglée dès le départ ou négociée au fur et à mesure, a en tout cas permis à Paris d'obtenir la libération de ses ressortissants, tout en permettant à Ndjamena de préserver les formes juridiques.
Au moment où les Français aident le régime tchadien à se maintenir face à ses rébellions et qu'ils lui fournissent aide logistique et renseignement, il était difficile pour le pouvoir d'Idriss Déby de présenter un mauvais visage à la France.
L'attaque sur Ndjamena des 2 et 3 février derniers semble simplement avoir retardé la signature du décret de grâce : selon une source diplomatique, il fallait éviter de donner l'impression d'une contrepartie à l'aide française, alors que des opposants venaient d'être portés disparus.
A écouter
Avocat de Dominique Aubry dans l'affaire de l'Arche de Zoé
Si l'instruction, à son terme, décide le renvoi des uns et des autres devant un tribunal correctionnel, effectivement, un tribunal peut prononcer une peine d'emprisonnement ferme ou avec sursis.
01/04/2008 par Frédéric Rivière
Avocat des familles des enfants tchadiens
« Il faut que la France paie le Tchad car les parents des enfants qui ont fait le déplacement à Ndjamena attendent depuis des mois ».
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