Article publié le 06/04/2008 Dernière mise à jour le 06/04/2008 à 15:10 TU
Le président américain George W. Bush vient de vivre à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, un dernier sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine qui passera le relais à Dmitri Medvedev le 7 mai prochain. Les deux présidents ont surtout cherché à aplanir leurs divergences sur l’installation du bouclier antimissile américain en Europe. Les résultats semblent plutôt mitigés.
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Le président russe, Vladimir Poutine (g) et son homologue américain, George W. Bush.
(Photo : Reuters)
Pour leur dernière rencontre à Sotchi, George Bush et Vladimir Poutine ont échangé de belles paroles : « Le plus important, c'est de travailler ensemble. Ce qu'il faut, c'est coopérer... ». Ils ont même évoqué un système de défense commun, en partenariat avec l'Europe.
Mais concrètement, les contentieux sont encore nombreux entre les deux pays. Et la question du bouclier antimissile américain, par exemple, qui était au coeur des discussions, n'a pas réellement évolué, malgré l'optimisme de George Bush qui a évoqué une percée.
De point de vue stratégique, notre position fondamentale n'a pas changé, a martelé Vladimir Poutine. Il faudrait plutôt un système de défense globale, incluant les Russes. Le bouclier n'est pourtant pas dirigé vers la Russie, a rétorqué George Bush.
Vladimir Poutine qui a également décoché une flèche : « Plutôt que de se rapprocher des anciens satellites soviétiques, mieux vaut directement discuter avec nous ». Le message qui vaut aussi bien pour le bouclier antimissile que pour l'élargissement de l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie.
Président russe
« Si les Etats-Unis décidaient d’aller de l’avant avec leur propre système de défense, j’insiste, il faut que ce système soit élaboré en totale transparence, en totale objectivité, avec la présence permanente d’experts sur tous les lieux. »