Article publié le 09/04/2008 Dernière mise à jour le 09/04/2008 à 01:33 TU
Les Haïtiens manifestent depuis quelques jours contre la cherté de la vie et la politique économique du gouvernement. « Nous préférons mourir par balles que mourir de faim », scandaient les protestataires. Mardi, au moins 14 personnes ont été blessées. Les manifestants s'en sont pris notamment au palais présidentiel et les casques bleus des Nations unies ont dû être appelés en renfort. Depuis le début des contestations la semaine dernière, au total cinq personnes ont été tuées et une quarantaine blessée.
Avec notre correspondant à Port-au-Prince, Vario Sérent
A l’aide de grosses poubelles métalliques leurs servant de bélier, des groupes de manifestants ont endommagé la barrière principale du palais présidentiel et tenté d’en investir l’enceinte.
La police haïtienne et les casques bleus ont fait crépiter leurs armes pour les disperser. On dénombre plusieurs blessés dont un journaliste photographe. Parallèlement aux échauffourées dans les parages du siège de la présidence, des manifestants munis de bâtons ont saccagé de nombreux commerces et endommagé un nombre indéterminé de véhicules privés.
Les forces régulières de sécurité paraissent visiblement débordées. Des commerçants ont défilé dans la presse pour lancer un SOS aux autorités. Le silence de celle-ci face à une situation qui frôle l’anarchie les agasse.
L'Onu lance un appel à la communauté internationale pour une aide alimentaire d'urgence en faveur d'Haïti.
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