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Crise alimentaire : l'ONU s'attend au pire

Article publié le 12/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 18:01 TU

La hausse des prix, dont celui du pain, pourrait se révéler structurelle.(Photo : Claude Vittiglio/TV5)

La hausse des prix, dont celui du pain, pourrait se révéler structurelle.
(Photo : Claude Vittiglio/TV5)

En Egypte, les prix du pain et des céréales ont augmenté de près de 50% en un an, selon des chiffres officiels communiqués samedi. D'autres produits de base ont aussi flambé, comme l'huile ou le lait et ses dérivés. La tension sociale est vive, comme dans d'autres pays pauvres où la hausse des prix est très mal vécue par les moins favorisés. 37 pays sont menacés de crise alimentaire, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui organise un sommet sur la crise alimentaire du 3 au 5 juin à Rome. Le phénomène est mondial et préoccupe les Nations unies. L'ONU a rédigé un document à ce sujet où il est question de la faim et de la malnutrition. Un défi majeur pour lequel les dispositifs d'aide sont inadéquats, selon une note interne.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

L’ONU se prépare au pire, selon une note interne, face à la flambée mondiale du coût de la nourriture, l’Organisation craint que le système d’aide alimentaire d’urgence soit incapable de faire face.

D’après ce document, la hausse des prix pourrait se révéler non pas passagère mais structurelle. Elle risque de plonger dans l’insécurité alimentaire des millions de personnes à un moment où il y a moins de nourriture à distribuer et où les coûts des transports augmentent en flèche.

Les milieux urbains pauvres, jusque-là moins touchés, risquent cette fois d’être frappés de plein fouet. Or les organisations d’aide disposent de peu d’expérience dans ce domaine. La situation selon laquelle la nourriture est là mais où les gens n’ont pas de quoi se la payer est aussi moins familière.

L’ONU recommande donc la mise sur pied de plans d’urgence spécifiques, notamment pour distribuer de l’aide dans des situations volatiles, lorsque des émeutes liées à la faim enflamment des quartiers. L’ONU devra sans doute envisager des solutions alternatives, comme la distribution d’argent liquide, de semences ou d’outils agricoles. L’Organisation va aussi devoir aider les Etats à trouver les réponses adaptées pour enrayer l’explosion des prix de la nourriture.

La hausse des prix alimentaires abordée par le FMI et la BM

Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale tiennent leurs Assemblées de printemps ce week-end, à Washington. Au cœur des sujets abordés, la hausse des prix alimentaires et leurs conséquences tragiques dans les pays en développement, et notamment en Afrique, où des manifestations ont eu lieu dans plusieurs pays ces dernières semaines pour protester contre la vie chère.

Abdoulaye Diop

Ministre sénégalais de l’Economie

«On n'attendra pas les prises de position officielles au cours de ces réunions pour mettre en place des politiques nous permettant de ralentir cette crise.»

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