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Zambie/SADC/Zimbabwe

L'Afrique australe se penche sur le Zimbabwe

Article publié le 13/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 23:57 TU

Les dirigeants d'Afrique australe se sont réunis samedi en sommet extraordinaire à Lusaka pour parler de la situation au Zimbabwe où les résultats de l'élection présidentielle du 29 mars n'ont toujours pas été annoncés. Le président Robert Mugabe, dont le gouvernement a rejeté la validité du sommet, n’a pas fait le déplacement. Mais l’opposant Morgan Tsvangirai était à la cérémonie d'ouverture, accueilli d'ailleurs par quelques cris lancés dans la foule qui l'ont appelé « président » mais il n'a pas été convié aux discussions. La conclusion du sommet a été retardée samedi soir en raison d'un désaccord sur l'emploi du mot « crise » dans le communiqué final. L'Afrique Australe ne peut ignorer la crise au Zimbabwe, a déclaré le président zambien, Levy Mwanawasa alors que le président sud-africain Thabo Mbeki refuse de parler de crise. Il s'est rendu à Harare, juste avant le sommet, pour une courte visite à Robert Mugabe.

De gauche à droite, le président zambien Levy Mwanawasa, le président angolais José Eduardo dos Santos, le président sud-africain Thabo Mbeki au sommet extraordinaire de la SADC, le 12 avril 2008.(Photo : Reuters)

De gauche à droite, le président zambien Levy Mwanawasa, le président angolais José Eduardo dos Santos, le président sud-africain Thabo Mbeki au sommet extraordinaire de la SADC, le 12 avril 2008.
(Photo : Reuters)

Il faut croire que les membres de la SADC ne sont pas sur la même longueur d'onde sur le dossier du Zimbabwe.

Dans son discours d'ouverture, l'hôte du sommet, le président zambien Levy Mwanawasa, a fait part de la préoccupation de la SADC alors que la Commission électorale zimbabwéenne (ZEC) n'avait toujours pas publié les résultats du scrutin présidentiel.

Il ne s'agit pas de mettre Robert Mugabe au « banc des accusés », a dit Mwanawasa. Mais ce serait « une erreur » de rester les bras croisés alors que l'un de nos membres est « en crise ».

Son discours prend donc à rebours l'analyse de Thabo Mbeki. A l'issue de son entretien avec Robert Mugabe à Harare ce matin, le président de l'Afrique du Sud, la puissance régionale chargée du dossier du Zimbabwe, a affirmé que le terme de « crise » n'était pas approprié. Si aucune majorité franche ne se dégage à l'issue du premier tour, a dit Thabo Mbeki, la loi prévoit un deuxième tour. C'est le procédé électoral. Rien de plus normal, a t-il ajouté.

Une conception spéciale de la normalité qui est loin de faire l'unanimité, au sein de la SADC et encore moins au sein de la communauté internationale, au sens large.