par RFI
Article publié le 16/04/2008 Dernière mise à jour le 17/04/2008 à 09:17 TU
Avec la réforme de l'audiovisuel extérieur français, beaucoup craignent que TV 5 ne se transforme en « voix de la France ». A la veille de cette réunion, Paris a annoncé la création de la holding qui chapeautera RFI et la chaîne d'information en continu France 24. La holding dont la composition du conseil d'administration a été annoncée hier. Les partenaires francophones de TV5 monde qui devaient se retrouver, ce mercredi, à Paris afin d'évoquer l'avenir de la chaîne, ont dû suspendre la séance faute de quorum.
Confirmation sans surprise, Alain de Pouzilhac, ex-patron de France 24, chargé de la constitution de cette holding, est nommé président-directeur général et Christine Ockrent, journaliste de renom, directrice générale.
Le conseil d'administration comporte douze membres au total, dont six représentants de l'Etat. Parmi eux, deux appartiennent au ministère des Affaires étrangères et européennes, deux diplomates, Anne Gazeau-Secret et Gérard Errera. Six personnalités qualifiées y siègent également, dont Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française, Benoît Paumier, actuellement en poste au ministère de la Culture, le publicitaire Jean-Michel Goudard, considéré comme proche du président Nicolas Sarkozy ou encore l'ex-ministre socialiste des Affaires étrangères, Hubert Védrine.
L'appellation initialement prévue de la holding « France Monde » a été abandonnée en raison de problèmes techniques, fait-on savoir. De quoi satisfaire en tout cas les partenaires suisse, belge, canadien et québécois de TV5 qui s'opposent à une mainmise trop voyante de la France sur l'ensemble de ce pôle audiovisuel.
Voilà qui aurait pu détendre quelque peu l'atmosphère, ce mercredi, puisque les partenaires francophones de TV5 devaient se retrouver à Paris pour une réunion qualifiée de cruciale. Enjeu des discussions : la gouvernance de cette chaîne. TV5 pourrait être partenaire de RFI et France 24, et non filiale de la holding. Mais, la réunion a tourné court « faute de quorum » nécessaire à sa tenue, ont annoncé les administrateurs.