Article publié le 17/04/2008 Dernière mise à jour le 17/04/2008 à 05:55 TU
Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
« C'est une tentative de légaliser l'annexion de deux régions géorgiennes », a protesté David Bakradze, le ministre géorgien des Affaires étrangères.
C'est ainsi que Tbilissi analyse l'instruction donnée par Vladimir Poutine à son gouvernement, sous forme de communiqué, de resserrer les liens de Moscou avec l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Resserrement des liens qui consiste notamment à officialiser des relations entre la Fédération de Russie et ses républiques non reconnues sur la scène internationale.
« Voilà qui viole la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie », se sont inquiétées en substance l'Union européenne et l'Otan. Moscou n'en a cure, semble-t-il.
Vladimir Poutine qui n'a pu s'opposer à la reconnaissance du Kosovo par une partie de la communauté internationale en février dernier, se venge en quelque sorte en faisant un geste qui, sur le terrain, creuse encore un peu plus le fossé qui sépare chaque année Tbilissi de ses régions rebelles.
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