Article publié le 17/04/2008 Dernière mise à jour le 17/04/2008 à 15:02 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
La décision annoncée au début du mois d'ouvrir de nouveau les frontières du Tibet au tourisme avait été une surprise. Personne ne s'attendait à une décision aussi rapide après les émeutes de Lhassa et les troubles qui ont touché l'ensemble des régions tibétaines de l'ouest de la Chine.
Officiellement, le calme est revenu à Lhassa. La vie a repris son cours normal. La presse chinoise nous abreuve de récits sur la façon dont les Tibétains ont repris leurs activités.
Aujourd'hui encore, on peut voir dans le China Daily, le quotidien national en anglais, la photo de jeunes étudiants visitant des monuments à Lhassa.
Une image sans doute un peu trompeuse puisqu'on a appris aujourd'hui que l'ouverture des frontières, annoncée pour le 1er mai, n'était plus d'actualité. «Les conditions ne sont pas réunies», a déclaré un responsable local du tourisme à l'Agence France Presse.
Une situation toujours précaire, comme le prouvent encore des arrestations de moines accusés d'attentat à la bombe, ou encore poursuivis pour détention d'armes.
Les officiels chinois mettent en garde régulièrement contre des menaces d'attentat. Autre bon motif pour maintenir l'isolement du Tibet, ce sont les deux passages de la flamme olympique : une première fois au sommet de l'Everest en mai, et une seconde fois à Lhassa en juin.
On imagine mal les autorités chinoises relâcher leur contrôle sur le Tibet avant le passage de la flamme, et même au-delà. On peut penser que le Tibet restera fermé jusqu'à la fin des Jeux Olympiques.
Président du groupe Voyageurs du Monde
« Depuis qu’il y a eu ces événements dramatiques au Tibet, les réservations se sont encore plus écroulées, on est passé à moins 80 % ».